Vingt-quatre heures avant son premier match NBA avec les Atlanta Hawks face aux Brooklyn Nets, Zaccharie Risacher s’est confié aux médias français, dont CNEWS, lors d’un traditionnel point presse. Le tricolore a affiché ses ambitions.
Zaccharie Risacher devrait éclabousser la NBA et les États-Unis de son talent. Cette nuit, le basketteur français de 19 ans jouera son premier match de NBA avec les Atlanta Hawks face aux Brooklyn Nets (1h30 heure française). Avec sa grande envergure (il mesure 2m06) et ses bras à rallonge, celui qui évoluera au poste d'ailier, n’a pas du tout le même profil que Victor Wembanyama. Pourtant, les espoirs placés en lui sont énormes.
Comment vous sentez-vous à l’heure d’aborder votre première saison en NBA avec les Hawks d’Atlanta ?
Je suis super excité, enthousiaste, j'ai vraiment hâte de démarrer l'aventure. C'est un rêve de gamin qui se réalise. Je suis encore plus excité et déterminé à apporter ma pierre à l'édifice avec mon jeu et la personne que je suis au sein de l'organisation. Je suis content de pouvoir contribuer à gagner des matchs, c'est vraiment ça mon objectif. J'espère que je vais me tenir à ça pour que l’on puisse avancer ensemble avec l’équipe.
Que pensez-vous pouvoir apporter à votre nouvelle équipe ?
Je suis un joueur assez versatile, mon but sera de contribuer à faire plusieurs choses sur le terrain, j'aime défendre sur plusieurs postes. Concernant l'attaque, j'ai une carte à jouer sur les tirs à trois points, c'est le domaine où je me sens le plus à l'aise. J’ai de la chance parce que c’est quelque chose dont l’équipe a besoin et on me laisse faire.
J'ai une carte à jouer sur les tirs à trois points.
Ce sont les deux choses qui ressortent beaucoup. Ça peut aussi être d’autres choses comme prendre des rebonds, le jeu de transition, finir fort au cercle, trouver de l’alternance entre le jeu de coupe et tout ce qui est autour du jeu sans ballon, mais aussi poser des écrans. Peu importe ce dont on a besoin. Je suis excité à l'idée de pouvoir contribuer de différentes manières.
Quatorze Français sont engagés en NBA cette saison, qu’est-ce que ça vous inspire ?
Je trouve ça génial. C'est quelque chose de fort d'avoir autant de Français qui représentent notre pays dans cette ligue très compétitive, c'est super gratifiant, il y a beaucoup d'excitation autour de cela. Je suis heureux et excité de savoir qu'on vient du même pays et qu'on a plus ou moins traversé le même parcours, et qu'on a réussi à atteindre nos objectifs et notre rêve. Je suis content de pouvoir partager cette aventure avec mes compatriotes.
Sentez-vous une attente particulière autour du fait que vous avez été n°1 de la draft ?
Je suis très reconnaissant d'être tombé dans cette franchise, on partage le même état d'esprit dans le sens où depuis le début, avant même la Draft, je me suis concentré sur ce qui compte le plus, le travail au quotidien et s’assurer de faire gagner son équipe. C'est ce qu'ils attendent de moi plus que n'importe quelle autre chose. Je ressens vraiment un accompagnement, je sens qu'ils veulent me développer, que je ne sois pas tout de suite la tête de la franchise. Je vois vraiment qu'il y a des ambitions autour de moi et de l'équipe. J'ai beaucoup de chance d'être tombé dans cette franchise avec laquelle je peux travailler quotidiennement, avec sérieux, et je pourrai me développer dans l'avenir.
Est-ce que le titre de Rookie de l'année peut devenir un objectif au fil de la saison ?
Ce serait génial, c’est un trophée à aller chercher, c'est quelque chose de spécial. Après, je suis un team player, mais au-delà de ça, je me concentre sur le fait de faire la meilleure saison possible, m'épanouir dans cette ligue et pouvoir contribuer à gagner des matchs et impacter le jeu.
En se concentrant sur les bonnes choses, les bonnes choses vont arriver en parallèle.
Ce que je peux contrôler, le terrain, le jeu, ça passe par le travail et l'abnégation. En se concentrant sur les bonnes choses, les bonnes choses vont arriver en parallèle. J’essaye de ne pas me préoccuper de ce qui pourrait potentiellement arriver.
Est-ce que vous pouvez nous parler de votre quotidien depuis que vous êtes arrivés aux États-Unis ?
J'ai loué un appartement dans le centre d'Atlanta, je voulais être proche de la ville et pas forcément investir dans une maison un peu excentrée, je voulais être proche des gens et découvrir mon environnement. C'était la bonne chose à faire, en tout cas pour une première année. Je suis super content de l’endroit où je suis, c'est un bel appartement, un beau quartier. Mes parents vont venir une fois par mois pour m'accompagner, s'assurer que je vais bien et que je ne manque de rien. Je n’ai que 19 ans, c'est important d'avoir encore ce cadre même si je suis super heureux de m'être émancipé. Ils ne seront toujours qu'à un coup de téléphone de moi. Sans oublier que ma sœur est à Lyon, ils ne peuvent pas se permettre de rester avec moi 100% du temps. Ma sœur est plus jeune, elle grandit et elle découvre le monde pro à son tour. C'est important de ne pas faire de favoritisme. Il faut faire ce qu'on a toujours fait, c'est-à-dire être là les uns pour les autres.
Est-ce que vous pensez que toute cette pression pourrait vous faire perdre la tête ?
Je donne beaucoup de crédit à mon éducation, les parents et les proches qui ont été là pour m'accompagner dans ma vie, ça joue un rôle. Je suis quelqu’un d’assez simple au fond, je suis un amoureux du jeu. Je me concentre sur le terrain et je cherche toujours le moyen d'être meilleur. Ça prend déjà une bonne partie du temps et de l'énergie. C'est ce qu'il faut faire pour garder les pieds sur terre. Faire ce qui marche et ce qui a marché pour progresser.
Est-ce que le fait qu'Anthony Brossard, votre entraîneur personnel, vous accompagne aux États-Unis est une chose qui vous rassure ?
Le fait qu'il puisse m'accompagner, c'est un plus dans ma carrière, je suis content du travail qu'on a déjà fait et qu'on fait encore. Quotidiennement, avoir quelqu'un avec qui on est sûr de se comprendre dans la vie et sur le basket, ça reste un avantage et quelque chose que je n'avais pas forcément anticipé. On vit quasiment à côté. J'ai la chance de pouvoir bénéficier de ses conseils même après l'entraînement ou dans les moments en dehors du court, ce qui n'était pas forcément le cas à Bourg-en-Bresse.
Est-ce que l'équipe de France vous fait rêver dans un futur proche ?
Ce serait un rêve de pouvoir représenter mon pays au plus haut niveau. J’ai eu l’expérience de pouvoir le faire en février pour la première fois. C’était un sentiment spécial. Je suis super content de pouvoir prétendre à ce titre de joueur de mon équipe nationale. Ce serait un rêve de gamin. Me connaissant, je fais toujours tout pour réaliser mes rêves et mes objectifs et l’équipe de France est dans un coin de ma tête.
Que pensez-vous des comparaisons qui pourront être faites avec Victor Wembanyama ?
Je ne me préoccupe pas trop de ces choses-là. D'ailleurs, il n'y a aucune comparaison qui peut être faite avec Victor, c’est un joueur unique. Je suis juste admiratif de ce qu'il fait et de ce qu’il a fait. On vient du même pays, on a fait les mêmes choses à une année d’intervalle. C'est juste incroyable d'avoir quelqu'un comme lui de qui on peut s'inspirer. Mais on n'a pas forcément échangé sur le sujet. Je le connais très peu, mais il a eu la gentillesse de me féliciter et de m’envoyer un message.