Pour des faits de corruption, la Fédération chinoise de football a exclu à vie 43 personnes, ce mardi. Ces dernières sont accusées par l’instance d’avoir participé à des rencontres truquées et d’avoir accepté des pots-de-vin.
Une opération coup de poing. Ce mardi, 43 personnes ont été exclues à vie par la Fédération chinoise de football pour des faits présumés de paris et de matchs truqués, a indiqué l’agence de presse officielle Xinhua. Trois anciens internationaux chinois et le joueur international sud-coréen Son Jun-ho figurent parmi les concernés.
Cette décision s’inscrit dans la politique actuelle de Pékin qui a, ces dernières années, intensifié la répression de la corruption dans le sport chinois, particulièrement dans le football. Plusieurs hauts responsables ont notamment été emprisonnés.
128 personnes impliquées au total
Selon le ministère de la Sécurité publique chinois, cité par Xinhua, l’enquête sur les paris illégaux et les matchs truqués dans le football chinois dure depuis deux ans. Au total, 128 personnes, dont les 43 récemment exclues, sont impliquées.
L’international sud-coréen Son Jun-ho, qui jouait pour Shandong Taishan dans le championnat de Chine, est accusé par la Fédération chinoise d’avoir participé à des matchs truqués et d’avoir accepté des pots-de-vin. Après avoir été détenu en Chine depuis mai 2023, le milieu de terrain est rentré en Corée du Sud en mars dernier.
Pékin avait alors déclaré qu'il avait été arrêté «parce qu'il était soupçonné d'avoir accepté des pots-de-vin de la part d'employés ne relevant pas de l'État», sans donner plus de détails. Mais le sud-coréen n’est pas le seul joueur de Shandong Taishan à être dans le viseur du gouvernement. L’ancien international chinois Jin Jingdao, évoluant aussi dans le club, figure également sur la liste des personnes bannies à vie.
9,7 millions d'euros de pots-de-vin
Mais Pékin a décidé de frapper un grand coup en enquêtant directement sur l’instance dirigeante du football chinois. Cette dernière a fait l'objet d’un examen minutieux et une dizaine de hauts responsables de la fédération ont déjà été démis de leurs fonctions dans le cadre d’enquêtes sur la corruption.
L’ancien président de l’instance Chen Xuyuan a été condamné en mars dernier par le gouvernement à une peine de prison à vie pour avoir reçu des pots-de-vin «particulièrement importants». Le même mois, l'ancien sélectionneur de l'équipe nationale chinoise et ex-milieu de terrain d'Everton en Angleterre, Li Tie, a plaidé coupable d'avoir accepté plus de 9,7 millions d'euros de pots-de-vin et d'avoir aidé à truquer des matchs.
En mai, la chaîne publique CCTV a rapporté que Gou Zhongwen, ancien directeur de l'Administration générale des sports de Chine, faisait l'objet d'une enquête pour corruption. En août, un tribunal chinois a condamné à onze ans de prison Li Yuyi, ancien vice-président de la fédération, également pour avoir reçu des pots-de-vin.