La jeune femme qui a accusé de viol deux rugbymen français actuellement inculpés et interdits de quitter le pays sud-américain, Oscar Jegou et Hugo Auradou, aurait fait une tentative de suicide, ont indiqué, ce lundi 26 août, ses avocats. Ce mardi, la défense entendait demander un non-lieu dans cette affaire.
Un rebondissement de taille. Alors qu’une audience doit se tenir, ce mardi 27 août, en Argentine pour statuer sur le sort d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, l’avocat de la victime présumée a annoncé, ce lundi, qu’elle avait fait une tentative de suicide.
Elle «a tenté de se suicider vendredi et, pour cette raison, ne s'est pas présentée à l'audience» prévue le 23 août dernier, a précisé son avocat Me Mauricio Cardello. Elle «va bien», mais «ne se présentera pas» non plus à l’audience du 27 août, a-t-il ajouté.
Selon Me Natacha Romano, également avocate de la plaignante, la jeune femme aurait tenté de se suicider «vers 03h du matin» mais la présence de son père a évité le pire. Son équipe juridique a par ailleurs précisé qu’il ne s’agissait pas de la première tentative de suicide de leur cliente.
La plaignante toujours hospitalisée
Si ses jours sont hors de danger, la victime présumée «suit actuellement un traitement intensif», a spécifié Me Natacha Romano. Elle est «dans un état émotionnel bouleversé», mais «assistée par les psychiatres de l'hôpital public», a ajouté Me Mauricio Cardello.
Ce dernier avait expliqué vendredi dernier aux journalistes présents à Mendoza l'absence de sa cliente à l'audience en raison de «problèmes gastriques, une douleur assez forte», à la suite desquels «elle n'était pas en condition de venir».
Viols et violences
Pour rappel, les faits présumés se seraient produits dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d'hôtel de Mendoza (ouest, à 1.000 km de Buenos Aires), où le XV de France venait de remporter un test-match contre l'Argentine.
La plaignante, qui avait rencontré les joueurs en boîte de nuit et s'était rendue avec l'un d'eux à l'hôtel, dit avoir subi viols et violences de la part des deux internationaux français.
Placés en détention peu après leur arrestation le 8 juillet, les deux joueurs avaient été placés en résidence surveillée le 17, puis remis en liberté il y a deux semaines sur décision du parquet, bien qu'interdits de quitter l'Argentine le temps de l'instruction.