Le contrôle antidopage est un examen essentiel de la bonne tenue de l'équité sportive, bien que son exécution reste méconnue du grand public. Comment détecte-t-on le dopage dans le sport de haut niveau ?
Alors que les Jeux olympiques battent leur plein pour faire briller l’image du sport, cette dernière se retrouve parfois entachée par des athlètes qui décident de braver les règles. Comment le dopage est-il détecté chez les sportifs de haut niveau ?
La détection des athlètes dopés est prise en charge par une agence, qui détermine la liste de produits dopants. «C’est l’Agence mondiale antidopage (AMA) qui définit et met à jour la liste des produits considérés comme dopants. Les athlètes sont régulièrement contrôlés, notamment au moment des compétitions», selon le docteur Jean-Claude Alvarez, directeur du laboratoire de toxicologie du CHU de Garches pour Santé Magazine. Ces derniers sont tirés au sort en fonction de leur classement dans leur discipline. Les missions de contrôles sont alors organisées par des organisations antidopages (OAD), qui sont dans une majorité des cas coordonnés par l’ITA (Agence Internationale de Contrôle fondée en 2018).
À l’improviste
Le jour du test, un agent de contrôle de dopage se déplace à l’improviste sur le domicile ou le lieu d'entraînement de l'athlète. Le sportif ne peut pas refuser le contrôle. Il doit par ailleurs déclarer tout médicament ou complément alimentaire pris dans les sept jours précédant ces tests.
L'athlète doit alors remplir un flacon d’urine et faire une prise de sang, qui sont divisés ensuite en deux échantillons A et B. Le premier échantillon est analysé pour trouver des substances dopantes tandis que le second sera utilisé pour une seconde vérification en cas de test positif. Un laboratoire accrédité par l’AMA compare ensuite la composition du sang avec le passeport biologique du sportif. Finalement, en cas de résultats positifs, le sportif est ensuite prévenu des résultats par mail ou courrier.