Depuis plus d’une vingtaine d’années, les kimonos, aussi appelés judogis, portés par les judokas, sont blancs ou bleus. Mais cela n’a pas toujours été le cas.
A l’origine, il n’y avait qu’une seule couleur. De la création du judo à 1998, les judokas portaient tous des kimonos blancs, qui est la couleur de la sobriété et de la modestie au Japon. Les deux combattants étaient seulement reconnaissables par des ceintures rouges ou blanches portées par-dessus leur ceinture noire. Mais ils n’étaient pas facilement identifiables, notamment à la télévision.
La France et plusieurs pays occidentaux ont fait part de ces difficultés, indiquant qu’elles pourraient nuire à la médiatisation et l’évolution du judo. Les équipementiers ont également poussé dans ce sens. Et ils ont obtenu gain de cause à la fin des années 1990 avec l’instauration d’une nouvelle couleur, à savoir le bleu, en dépit des réticences des Japonais très attachés à leurs traditions.
Et les judogis, l’autre nom du kimono, blancs ou bleus ne sont pas portés au hasard par les combattants. Alors que c’était l’inverse avant 2011, au grand regret des Japonais, le blanc est porté par le judoka le mieux classé au classement mondial, le bleu revenant à l’autre combattant. C’est pour cette raison qu’un judoka peut porter un kimono différent d’un combat à l’autre au cours d’une même compétition.