La «trêve olympique», ou «Ekecheiria», est une tradition qui fut instituée dans la Grèce antique au IXe siècle avant J.-C. Elle a été remise au goût du jour en 1992 dans le contexte de la guerre en ex-Yougoslavie.
Une tradition de la Grèce antique réintroduit dans les Jeux modernes il y a plus de trois décennies. La trêve olympique est une résolution adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies à l'automne, tous les deux ans depuis novembre 1993, à l'initiative du pays-hôte de l'édition suivante des Jeux olympiques.
La Norvège, avec les Jeux de Lillehammer en 1994, a été le premier pays à ouvrir le bal. La définition de la trêve olympique sur le site de l’Organisation des Nations Unies, se réfère à «la tradition sacrée des Grecs de l'Ekecheiria», qui «voulait que tous les conflits cessent» du septième jour précédant l'ouverture des Jeux antiques au septième jour suivant leur clôture, soit «l'accord de paix le plus durable de l'histoire».
Un retour lié à La guerre en ex-Yougoslavie
En mai 1992, l'instance olympique s'est rapproché des Nations unies dans un contexte bien particulier : la guerre en ex-Yougoslavie. Le 30 mai, le Conseil de sécurité adopte un «embargo total» contre la Serbie et le Monténégro qui intègre pour la première fois des sanctions sportives, compromettant la participation de ces jeunes nations aux JO de Barcelone, deux mois plus tard.
Dans la foulée, pour conforter son positionnement international, le CIO propose à la Norvège de demander une trêve olympique pour les JO de Lillehammer, prolongée dès 1995 lorsque les États-Unis, hôtes des JO 1996 d'Atlanta, imitent cette démarche.
Mi-avril, le président français Emmanuel Macron disait «tout faire» pour avoir une trêve olympique dans le monde pendant les JO et assurait avoir le soutien de la Chine. Mais un mois plus tard, le chef de l'État russe Vladimir Poutine sous-entendait qu'il ne s'y plierait pas puisque les sportifs russes ne pouvaient participer aux JO «sous leur drapeau, avec leur hymne national». Interrogé par l'AFP mi-mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky rejetait de son côté l'idée d'une «trêve qui ferait le jeu de l'ennemi».