Fabien Galthié est revenu sur la tournée très mouvementée du XV de France en Argentine, mais aussi sur l’avenir d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, inculpés pour viol aggravé.
Le XV de France a fait son retour dans l’Hexagone. L’équipe de France de rugby a remis les pieds sur le sol français, lundi soir, au terme d’une tournée en Argentine marquée par les affaires extra-sportives, entre les propos racistes de Melvyn Jaminet et l’inculpation pour viol aggravé d’Oscar Jegou et Hugo Auradou. Des événements qui ont évidemment marqué le sélectionneur Fabien Galthié, qui a vécu des jours agités depuis notamment l’arrestation d’Oscar Jegou et Hugo Auradou à Buenos Aires avant qu’ils ne soient transférés à Mendoza, où ils ont été placés en détention.
Et s’il a son «intime conviction» dans cette affaire et qu’il souhaite aider «la justice argentine à bien travailler, le plus puissamment possible, le plus fermement possible et le plus justement possible», le sélectionneur des Bleus n’a, pour le moment, pas tiré un trait définitif sur les deux joueurs, accusés d’agressions et de violences sexuelles par une femme de 39 ans. «Je ne parle pas d’eux à l’imparfait. Ils font toujours partie de nos pépites», a confié Fabien Galthié dans un entretien accordé à Midi Olympique. Leur avenir sportif, en club comme en sélection, devrait dépendre de l’issue de la procédure judiciaire.
Pour le moment, Oscar Jegou et Oscar Auradou, qui ont reconnu avoir eu «une relation sexuelle» consentie avec la plaignante mais «fermement nié toute forme de violence», sont toujours en détention sans être mélangés aux autres détenus pour des raisons de sécurité dans l’attente d’une réponse à leur demande de placement en résidence surveillée. Ils encourent une peine de huit à vingt ans de prison.
De son côté, la plaignante, qui accuse les deux joueurs de viol aggravé dans un hôtel de Mendoza dans la nuit du 6 au 7 juillet, avait été hospitalisée en fin de semaine dernière «d’une décompensation générale du corps», selon son avocate. Si elle serait sortie, samedi soir, elle souffrirait d’un ulcère, d’après MDZ Online, qui aurait été causé par une prise importante de calmants pour soigner son traumatisme psychologique lié au viol présumé. Elle aurait également été orientée vers une cellule psychiatrique en raison de son état de choc.