Une femme âgée d'une trentaine d'années a accusé Oscar Jegou et Hugo Auradou, qui étaient en tournée avec le XV de France en Argentine, de viol dans un hôtel de Mendoza.
Elle est au cœur de l’affaire qui agite le rugby français. Depuis sa plainte déposée pour des accusations de viol contre les deux joueurs du XV de France Oscar Jegou et Hugo Auradou, peu d’éléments ont été révélés concernant la victime présumée dans une volonté de préserver son anonymat.
Au gré de ses différentes déclarations, son avocate a néanmoins laissé filtrer quelques détails sur le profil de la plaignante.
Issue d'une famille d'avocats
Originaire d’Argentine, elle serait «âgée de plus de trente ans». Elle aurait précisément 39 ans. Et elle serait issue d’une famille d’avocats puisqu’elle est «fille et sœur d’avocats», a indiqué Natacha Romano. «Une femme d’honneur», a lâché l’avocate. Elle a également démentie qu’il s’agissait «d’une jeune fille qui cherchait sa chance dans une boîte de nuit». Sans en dire davantage sur sa vie privée.
Elle a toutefois ajouté que sa cliente était «dévastée psychologiquement» et très marquée physiquement. «Physiquement, elle aura besoin de plusieurs jours pour s’en remettre», a précisé l’avocate, qui a également donné des détails sur la rencontre avec les deux rugbymen français.
La femme aurait fait la connaissance d’Oscar Jegou et Hugo Auradou dans un établissement de nuit, dans la nuit de samedi à dimanche, quelques heures après la victoire du XV de France contre l’Argentine lors de son premier test-match de sa tournée estivale. Ils auraient ensuite pris la direction de l’hôtel Diplomatic, située dans le centre-ville de Mendoza et où les membres du XV de France séjournaient.
Séquestrée pendant plusieurs heures
Dans une des chambres, elle aurait été abusée sexuellement et violentée avec notamment «des morsures, des griffures, des coups sur les seins, les jambes et les côtes». Elle aurait même été séquestrée pendant plusieurs heures, en tentant «de s’échapper au moins cinq fois», avant de pouvoir prendre la fuite au petit matin.
Et c’est dans la soirée qu’elle a porté plainte au commissariat, puis qu'elle a été «transférée vers un médecin légiste afin de constater les blessures physiques». La procureure générale a indiqué qu’il existait des «éléments convaincants» et des «lésions compatibles» avec le témoignage de la victime.
Si Oscar Jegou et Hugo Auradou, qui encourent jusqu’à vingt ans de prison, ont affirmé avoir eu une relation sexuelle avec la jeune femme, ils ont nié toute forme de violence. Arrêtés à Buenos Aires, ils ont été transférés à Mendoza pour être entendus par les enquêteurs. Une audition qui pourrait s’avérer déterminante tant les deux versions s’opposent.