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Basket : pourquoi le mythique club de Limoges a-t-il été rétrogradé chez les amateurs ?

Cette saison, le CSP Limoges a acquis son maintien sur le terrain en finissant 13e de la saison régulière. Cette saison, le CSP Limoges a acquis son maintien sur le terrain en finissant 13e de la saison régulière. [Icon Sport]

Le club de basket de Limoges, qui évoluait cette saison en Betclic Elite (1ère division), a été rétrogradé en division amateur, a annoncé, ce mardi, la direction nationale du conseil et du contrôle de gestion (DNCCG).

Un club mythique à la dérive. La Ligue nationale de basket a refusé, ce mardi, d’intégrer dans les championnats professionnels le Limoges CSP, en grande difficultés financières, à l'issue d'une audition devant le gendarme financier lors de laquelle la propriétaire a promis l'arrivée d'un mystérieux partenaire.

Le club limougeaud, auditionné une nouvelle fois mardi par le gendarme financier de la Ligue, dispose d'un délai de huit jours pour «déposer un recours grâcieux» auprès de ce dernier «en apportant de nouveaux éléments tangibles», selon la LNB. La DNCCG a pointé du doigt «l'insincérité des hypothèses» financières émises lors des auditions par la direction du club, qui avait pris des engagements «quant à l'arrivée de nouveaux investisseurs afin de redresser la situation.»

Une offre venue de Hong Kong ?

En grande difficulté financière lors de ses précédents passages devant l'instance, le CSP, champion de France en 2014 et 2015 et qui avait connu un dépôt de bilan il y a 20 ans après une relégation administrative en ProB en 2000, à la suite de dérives en matière de gestion, avait obtenu le 15 mai un délai de 13 jours. Il faisait suite à l'annonce de l'arrivée comme investisseur de Lionel Peluhet, un cadre national d’Intermarché, soutenu par les collectivités locales, qui s’était dit prêt à injecter 1,2 million d'euros de sa poche pour sa reprise. Il avait envoyé des documents communs avec l'actuelle direction du CSP pour rassurer le gendarme financier. La DNCG a également mis en avant des «retards avérés de paiement des dettes fournisseurs, des dettes fiscales et sociales» parmi les «éléments étant de nature à remettre en cause la continuité d’exploitation du club.»

Le CSP, 11 fois champion de France et premier club français champion d'Europe tous sports confondus en 1993, est en 1ère division depuis 2012. Il a, cette saison, acquis son maintien sur le terrain en finissant 13e de la saison régulière après avoir été sanctionné d'un retrait de trois victoires et d'une amende de 15.000 euros par la DNCCG pour «manque de sincérité de ses comptes.» Cette sanction avait été ramenée en appel à un retrait de deux victoires et 10.000 euros d'amende.

La propriétaire Céline Forte a présenté, mardi, selon le président du gendarme financier de la Ligue, un «ordre de virement d'un montant de 5 millions dollars» effectué le «10 mai» par un nouveau partenaire. Mais il «n'est toujours pas arrivé dans les comptes du club». Selon elle, les fonds doivent être versés le 4 juin, soit avant l'écoulement du délai de huit jours pour formuler un recours gracieux devant le gendarme financier, a précisé Patrick Hianasy. Ce dernier a appelé le numéro, domicilié à Hong Kong, figurant sur l'en-tête de l'ordre de virement présenté: «réponse de la personne au bout du fil : ‘la société et la personne sont inconnus au bataillon’.»

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