Après les banderoles déployées et les chants entendus contre la mairie et Anne Hidalgo, samedi soir, au Parc des Princes, la Ville de Paris a décidé, ce mardi, de saisir la justice et la LFP.
La vente du Parc des Princes prend un tournant judiciaire. En cause, les banderoles déployées et les chants entendus, samedi soir, dans les tribunes de l’antre du PSG lors du match contre Lille (3-1) visant Anne Hidalgo et la mairie de Paris. «Lors du match PSG-Lille, des chants à caractère homophobe ont de nouveau été proférés au Parc des Princes. Ils se sont accompagnés d’insultes sexistes à l’encontre de la maire de Paris», a indiqué, ce mardi, dans un communiqué, la Ville de Paris, qui «a saisi la justice afin que la lumière soit faite sur ces événements et que toutes les responsabilités soient tirées».
Une plainte déposée en son nom par Anne Hidalgo
«La Ville de Paris est certaine que cela pourra se faire en coopération parfaite avec le Paris Saint-Germain», a-t-elle ajouté, précisant qu’un signalement au procureur de la République a également été effectué. Par ailleurs, Anne Hidalgo devrait également déposer plainte en son nom «pour injure publique avec constitution de partie civile» et la commission de discipline de la LFP sera aussi saisie.
Au début de la seconde période, plusieurs banderoles à l’encontre de la maire de la capitale ont été déployées dans les tribunes du Virage Auteuil. «Sans le PSG, le Parc n’a plus de Prince», était-il écrit sur l’une d’elles. «Hidalgo tue Paris et sa magie», pouvait-on également lire sur une autre. «Un stade créé pour le peuple, récupéré par les politiques», ont également déploré les fans du PSG.
Des chants insultants ont également été entonnés contre l’édile parisienne. Des «Hidalgo démission» sont descendus des travées de l’enceinte située dans le 16e arrondissement. Certains ont été plus insultants, obligeant le speaker d’intervenir pour demander l’arrêt de ces chants.
Depuis une semaine, le dossier de la vente du Parc des Princes a connu de nombreux épisodes. Anne Hidalgo avait réaffirmé sa volonté de ne pas vendre l’enceinte au PSG. «Je le redis (…) une bonne fois pour toutes : il n’y aura pas de vente du Parc des Princes», avait-elle confié à Ouest-France. Face à l’intransigeance de la mairie de Paris, Nasser al-Khelaïfi avait répondu en annonçant vouloir quitter le Parc des Princes. «C’est trop facile de dire maintenant que le stade n’est plus à vendre. On sait ce que l’on veut, on a gâché des années à vouloir acheter le Parc. C’est fini pour nous maintenant, on veut bouger du Parc», avait déclaré le président du club de la capitale.
Après cette sortie, c’est Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, qui avait réagi. «Nous ne souhaitons plus dialoguer avec le PSG par presse interposée. On a des choses à dire au PSG, on imagine qu’il a des choses à nous dire. On se voit, on travaille mais on ne fait pas de commentaire», a-t-il déclaré dimanche. Et d’ajouter : «Ce qu’on veut, c’est se remettre au travail et ne pas faire de commentaire. Le PSG ne quittera jamais le Parc des Princes».