Partis ce dimanche de Brest pour un tour du monde en solitaire, les six bateaux engagés dans l’Arkea Ultim Challenge peuvent atteindre une vitesse jamais vue en mer.
Ils sont six (Armel Le Cléac’h, Charles Caudrelier, Thomas Coville, Anthony Marchand, Éric Péron et Tom Laperche) à avoir pris le départ ce dimanche 7 janvier de l’Arkea Ultim Challenge, un tour du monde en solitaire avec de véritables «Formule 1 des mers» comme il est tendance de les appeler, avec leurs fameux foils.
Les skippers vont parcours 22.000 milles (environ 40.000 km), d’Ouest en Est, via les caps de Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn. Les marins seront de retour à Brest d’ici à 45 jours environ.
Jusqu'à 83 km/h !
Ces Ultim de 32 mètres de long, qui ont couté en moyenne 12 millions d’euros pour être construits, ont une vitesse de pointe pouvant dépasser les 40 nœuds de vitesse (soit 74 km/h) et atteindre même les 45 nœuds (soit 83 km/h). Cela a été le cas pour Charles Caudrelier, le skipper du maxi-trimaran Edmond de Rothschild sur la route vers le Goulet de Brest, comme a pu le constater l’AFP il y a quelques jours. A titre de comparaison, sur les derniers Vendée Globe, les bateaux allaient jusqu'à 30 nœuds, soit 65 km/h.
Mais qui dit plus grande vitesse, dit plus de risques. «Aujourd’hui, le côté spectaculaire des images et les vitesses exceptionnelles de ces Ultim font qu’on se demande si, mécaniquement c’est possible de boucler le tour du monde, et les marins se posent eux-mêmes la question, a expliqué Loïck Peyron ancien vainqueur du Vendée Globe. C’est leur grande question. Le fait d’augmenter les vitesses ne fait qu’augmenter les risques.»
Pour rappel, le record en solitaire autour du monde est toujours détenu par François Gabart qui avait mis 42 jours à faire le tour du globe en multicoque, en 2017.