Dans un communiqué, l’organisation A22 a proposé son nouveau projet de Super Ligue. Voici à quoi elle pourrait ressembler.
Alors que la Cour de justice de l'Union européenne a estimé, ce jeudi, que les règles imposées par la FIFA et l'UEFA au sujet des créations de compétitions, comme la Super Ligue, étaient contraires au droit européen, A22, société promotrice de la compétition, a proposé son projet.
Ainsi, il s’agirait d’«une nouvelle compétition européenne ouverte avec 64 clubs répartis en trois ligues (pour le tournoi masculin) et 32 clubs répartis en deux ligues (pour l'édition féminine)», et se basant sur la décision de la justice européenne sur la Super Ligue.
Après l'échec d'un premier projet de tournoi privé en avril 2021, la société n’a pas évoqué de calendrier ou de noms de clubs européens engagés (et donc d’accord avec l’idée de la Super Ligue), mais a promis une diffusion gratuite de sa compétition «sur une plate-forme de streaming» baptisée Unify.
Le Real et le Barça toujours en course
A22 détaille donc un nouveau projet privé, très différent de la première version de la Super Ligue, puisqu'il ne comportera «aucun membre permanent» et fonctionnera avec un système de promotion-relégation, prévoyant par ailleurs des «paiements de solidarité» d'au moins 400 millions d'euros au football européen.
L’objectif étant de supprimer les principaux reproches faits au premier projet, comme notamment d'être une réunion de clubs ultra riches calquée sur le modèle des ligues privées nord-américaines, en reprenant les caractéristiques du «modèle sportif européen» protégé par les traités, soit des compétitions ouvertes selon le mérite sportif et prévoyant une redistribution financière.
«Pour la première année de la compétition, les clubs seront sélectionnés sur la base d'un ensemble de critères transparents et fondés sur les performance», indique A22, précisant que les matches se tiendraient en milieu de semaine, concurrençant donc frontalement les trois compétitions européennes de clubs de l'UEFA.
A noter que le Real Madrid et le FC Barcelone ont affirmé jeudi leur intention de continuer à défendre le projet de Super Ligue, dissidente de la Ligue des champions, après la décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), qui a jugé son interdiction contraire au droit. «Nous continuerons à défendre un projet moderne, pleinement compatible avec les compétitions nationales», a déclaré le président du club madrilène, Florentino Pérez, dans une allocution. Le Barça a estimé pour sa part dans un communiqué que cette décision ouvrait «la voie à une nouvelle compétition de football au plus haut niveau en Europe.»