Ce jeudi 21 décembre, la Cour de justice de l'Union européenne a estimé que les règles imposées par la FIFA et l'UEFA au sujet des créations de compétitions, comme la Super Ligue, étaient contraires au droit européen.
Une grande victoire. La Cour de justice de l'Union européenne a estimé jeudi que les règles de l'UEFA relatives à l’autorisation de compétitions de football, telles que la Super Ligue, dissidente de la Ligue des champions, étaient contraires au droit de la concurrence.
Le projet initié par les présidents du Real Madrid, Florentino Pérez, et du FC Barcelone, Joan Laporta, est donc conforté. «Les règles de la FIFA et de l'UEFA soumettant à leur autorisation préalable la création de tout projet de nouvelle compétition de football interclubs, telle que la Superligue, et interdisant aux clubs et aux joueurs de participer à celle-ci, sous peine de sanctions, sont illégales», a indiqué dans un communiqué la juridiction établie à Luxembourg.
Une Super Ligue avec 64 clubs
D’après la justice européenne, l’UEFA et la FIFA sont en abus de position dominante. La CJUE précise toutefois que le projet de Super Ligue «ne doit pas pour autant être nécessairement autorisée. En effet, la Cour étant interrogée, de façon générale, sur les règles de la FIFA et de l'UEFA, elle ne prend pas position, dans son arrêt, sur ce projet spécifique.»
«Le monopole de l'UEFA est terminé. Le football est libre, a réagi sur le réseau X (ex-Twitter) Bernd Reichart, patron d'A22, la société promotrice de la Super Ligue. Nous avons remporté le droit d'exister. Les clubs sont désormais libres de la menace de sanctions ET libres de déterminer leur propre avenir. Pour les supporters : nous proposons la diffusion gratuite de tous les matchs de la Superligue. Pour les clubs : les revenus et les dépenses de solidarité sont garantis.» La société a d'ailleurs indiqué qu'une Super Ligue de 64 clubs allait voir le jour.
En avril 2021, 12 grands clubs avaient annoncé leur propre compétition privée, à l'énorme potentiel commercial, par une offensive lancée à minuit juste avant une vaste réforme de la Ligue des champions, frontalement concurrencée. Attaquées par surprise, UEFA et Fifa avaient menacé de sanctions. La communication désastreuse des mutins puis la forte opposition des supporters, en particulier en Angleterre, avaient incité plusieurs pays à envisager des mesures législatives, poussant neuf des clubs rebelles à jeter l'éponge. L'aventure dissidente avait capoté en moins de quarante-huit heures.