Jugé pour les chefs de harcèlement moral et de discrimination pour des faits supposés datant de son passage à Nice lors de la saison 2021-2022, Christophe Galtier a été relaxé ce jeudi par le tribunal de Nice.
Poursuivi pour discrimination et harcèlement contre des joueurs musulmans, Christophe Galtier, l'ex-entraîneur des Aiglobs, a été relaxé jeudi par le tribunal correctionnel de Nice.
«Aucune des deux infractions n'est caractérisée», a précisé le tribunal correctionnel de Nice vendredi, en prononçant son jugement. Dans son réquisitoire à l'audience, le 15 décembre, le procureur de la République de Nice avait pourtant prononcé un réquisitoire très dur, réclamant un an de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende contre l'ancien coach du PSG.
Galtier au Qatar
Pour le parquet, Galtier avait «clairement cherché à diminuer le nombre de noirs et de musulmans dans l'équipe» niçoise, notamment en «instrumentalisant le ramadan», le mois de jeûne dans l'islam, sur «fond de racisme ordinaire».
Retourné au Qatar, où son équipe Al-Duhail devait jouer jeudi après-midi, Galtier était absent pour le prononcé de ce jugement. Ses avocats ont salué la victoire judiciaire de leur client. «C'est une réaction de soulagement, parce que ces accusations odieuses avaient causé des dégâts importants dans sa vie d'homme et sa carrière professionnelle» a ainsi déclaré Me Olivier Martin.
«un rappel à l'ordre salvateur»
«Aujourd'hui, c'est une réhabilitation totale pour lui, (...) mais c'est aussi une satisfaction pour la défense car nous avons pu déconstruire les infractions injustement poursuivies par le parquet, mais également car nous avons pu démontrer la manipulation qui avait été opérée et l'instrumentalisation faite de certains propos, avec le but avoué de nuire à l'homme et à sa réputation professionnelle.»
L'affaire avait commencé en avril avec la révélation par des journalistes d'un courriel incendiaire de mai 2022 de Julien Fournier, alors directeur général de l'OGC Nice, à l'actionnaire, le groupe britannique Ineos.
Il y accusait Galtier de réclamer moins «de noirs et de musulmans» dans l'équipe et de s'insurger contre les joueurs qui refusaient de suspendre le ramadan les jours de match, comme le faisaient les Lillois musulmans avec lesquels il avait été champion de France la saison précédente. «Cette décision est un rappel à l'ordre salvateur, la justice se rend dans les prétoires, dans le cadre d'un débat contradictoire, pas dans des talk-shows de fin de soirée ou sur YouTube par deux pseudo- journalistes incompétents», a insisté Me Martin.