L’ex-président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, a annoncé ce lundi 30 octobre faire appel de la décision de la FIFA qui l'a suspendu trois ans pour avoir imposé par surprise un baiser à la joueuse Jenni Hermoso lors du sacre des Espagnoles à la Coupe du monde féminine 2023.
Pour que justice «soit faite». Dans le cadre de l’affaire du baiser forcé après le sacre mondial de la sélection féminine espagnole, la FIFA a décidé de suspendre à compter de ce lundi, l’ancien président de la Fédération espagnole Luis Rubiales pour une durée de trois ans. Une décision rejetée par le principal interessé, qui a décidé de faire appel.
«J'annonce dès à présent que je vais faire appel (...) J'irai jusqu'à saisir la dernière instance pour que justice soit faite et que la vérité éclate», a écrit l'ancien homme fort du football sur X, dans une publication accompagnée d'un émoji représentant un biceps contracté en signe de force.
DECISIÓN FIFA:
Llegaré hasta la última instancia para que se haga justicia y resplandezca la verdad
Por muchos esfuerzos de algunos políticos, medios e instituciones, cada vez está más clara la desproporción e injusticia cometida
LA GENTE, MUY MAYORITARIAMENTE, LO TIENE CLARO pic.twitter.com/3z7hKMDw2R— Luis Rubiales (@LuisRubiales17) October 30, 2023
Le 20 août, quelques minutes après le sacre mondial de la «Roja» féminine à Sydney, le patron du foot espagnol, âgé de 46 ans, avait embrassé sur la bouche par surprise Jenni Hermoso, provoquant l'indignation en Espagne et à travers le monde.
Inculpé pour agression sexuelle
Refusant de démissionner pour «un petit bisou consenti», il avait attaqué, lors d'un discours retentissant prononcé le 25 août dernier, un supposé «faux féminisme» et argué qu'il avait obtenu l'autorisation de la joueuse avant de l'embrasser.
Une version démentie par Jenni Hermoso qui a dit s'être «sentie vulnérable et victime (...) d'un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de (sa) part». Sous la pression, Luis Rubiales avait fini par démissionner le 10 septembre, se disant victime d'une «campagne disproportionnée».
Sur le plan judiciaire, Rubiales a par outre été inculpé d'«agression sexuelle» par la justice espagnole, et s'est vu interdire d'approcher à moins de 200 mètres de Jenni Hermoso, qui évolue à Pachuca, dans le championnat mexicain.
Il est également poursuivi pour «coercition» en raison des pressions présumées qu'il aurait exercées sur Jenni Hermoso et son entourage pour qu'elle modifie ses déclarations - des pressions confirmées début octobre devant la justice par trois joueuses de la sélection.
Le scandale, qui a suscité l'indignation internationale, avait aussi conduit la Fédération espagnole (RFEF) à licencier plusieurs de ses cadres, dont le sélectionneur de l'équipe nationale féminine Jorge Vilda, proche de Luis Rubiales et lui aussi inculpé par le juge Francisco de Jorge.