Le match de Ligue 1 Montpellier-Clermont a été définitivement arrêté ce dimanche, après le jet d’un pétard qui a explosé au pied du gardien auvergnat Mory Diaw. Le suspect, un individu de 24 ans non affilié aux ultras montpelliérains, a été interpellé et placé en garde à vue.
Un acte qui pourrait coûter cher à cet homme et à son club de cœur. La 8e journée de Ligue 1 ce week-end a vu la rencontre entre Montpellier et Clermont être interrompue dimanche à la 91e minute à la suite d’un jet de pétard qui est tombé tout près du gardien auvergnat Mory Diaw.
L’auteur présumé des faits serait un individu de 24 ans n’étant pas affilié au groupe ultra de la Butte Paillade, selon France Bleu Hérault. Cette même source a révélé qu’il avait été identifié par les stadiers puis remis aux forces de l’ordre avant d’être placé en garde à vue. En revanche, il n’a pas pu être entendu par la police ce dimanche soir en raison de son état d’ébriété avancé. Le suspect devrait donc être auditionné ce lundi.
Ce dernier s’expose à un dépôt de plaintes de la part des clubs de Ligue 1. Le MHSC pourrait perdre ce match sur tapis vert (alors que Montpellier menait 4-2 à quelques minutes du coup sifflet final) et même faire l’objet d’un retrait de points.
Le club montpelliérain pourrait également être privé de ses supporters pour plusieurs journées en cas de huis-clos prononcé, ou d’une partie en cas de fermeture de la tribune Etang-de-Thau.
La commission de discipline de la LFP se réunira mercredi et devrait prendre des mesures conservatoires.
Le gardien «extrêmement traumatisé»
Choqué, Mory Diaw a été évacué sur une civière après que le pétard, parti de la tribune Etang de Thau, qui accueille les supporters montpelliérains, a explosé juste à côté de lui. Le match a alors été définitivement arrêté. La décision a été prise suite après consultation du médecin du club de Clermont, expliquant que Mory Diaw était «extrêmement traumatisé après cet incident».
«Suite au jet de pétard à proximité du gardien visiteur, le joueur s'est effondré au sol. Pour la sécurité des joueurs, j'ai demandé à tout le monde de rentrer au vestiaire. Nous avons fait une cellule de crise. Le médecin qui a ausculté le gardien a constaté que ce dernier n'était pas en capacité de reprendre la rencontre. De ce fait, la rencontre est définitivement interrompue», a indiqué l'arbitre de la rencontre.
Au moment de l'incident, Montpellier menait 4-2 et il restait cinq minutes de temps additionnel à jouer.
Le président du club de Montpellier condamne ce geste
Le président du MHSC Laurent Nicollin a fustigé l’attitude de l’homme coupable d’avoir jeté un pétard en fin de rencontre, mettant en danger le gardien et éclipsant la belle prestation fournie par ses joueurs.
« Mon ressenti va entre l'écoeurement et beaucoup de tristesse. On mène 4-2... Il reste cinq minutes d'arrêt de jeu, on est potentiellement 6e ou 7e. Les joueurs se ''cassent le cul'' pendant plus de trente minutes à dix (depuis l'expulsion de Maxime Estève à la 54e) et il y a un connard qui jette ce truc depuis les tribunes ! Il y a un sentiment de dégoût. Ça devient pénible et irrationnel», a regretté le patron du club montpelliérain dans les colonnes de L'Equipe.
Il n’a pas maché ses mots concernant l’attitude stupide de ce supporter, qualifié par ce dernier de «débilisme complet».
«Je ne sais pas si on aura match perdu ou à rejouer. On verra quand la Ligue va nous convoquer. La personne a été arrêtée. Elle va être expulsée du stade, elle restera chez elle mais c'est nous qui allons être les plus pénalisés. Quand on s'investit et qu'on essaye de bien faire les choses, c'est déplorable. On n'a pas à jeter quelque chose sur quelqu'un, sur un joueur, d'où qu'il vienne (…) C'est purement scandaleux qu'on paye pour un abruti ! Il aurait pu vraiment toucher le gardien», a ajouté le président du Montpellier Hérault SC.