Le XV de France a remporté son deuxième match consécutif dans cette Coupe du monde de rugby en battant l'Uruguay (27-12), ce jeudi 14 septembre, à Lille. Mais les Bleus, très remaniés, ont laissé filer le bonus offensif.
Après une première heure de jeu assez compliquée où il s'est parfois fait peur, le XV de France est tout de même parvenu à s'offrir une deuxième victoire consécutive dans ce Mondial 2023 en l'emportant (27-12) au stade Pierre-Mauroy, près d'une semaine après son succès initial contre la Nouvelle-Zélande (27-13).
D’ailleurs, comme face aux All Blacks, les Tricolores ont été cueillis à froid par un essai uruguayen dès la 6e minute et se sont montrés très indisciplinés et brouillons.
Beaucoup de frustrations chez les Bleus
Il a fallu une grossière erreur des «Teros» uruguayens, 17es au classement mondial, pour que les Bleus, approximatifs et indisciplinés, se donnent de l'air avec un deuxième essai (20-12, 55e), inscrit par l'entrant Peato Mauvaka, après le premier du n°10 Antoine Hastoy (10-5, 11e). L'essai tardif de l'ailier Louis Bielle-Biarrey (27-12, 73e), devenu le plus jeune joueur français à disputer une Coupe du monde, a fini de tuer le suspense en même temps que de gonfler le score.
«Beaucoup de frustration car on aurait aimé montrer une autre prestation. On est tombé contre une équipe qui commençait la compétition et qui avait beaucoup d’envie. On les a respectés mais on a un peu pêché en mêlée et on n'a pas été assez patients je trouve, a confié Cameron Woki après la rencontre au micro de TF1. 15 pénalités, c’est énorme, c’est même inadmissible au niveau international. C'est une chance d’avoir gagné ce match avant autant de pénalité. On aurait voulu montrer autre chose. On a montré qu’on avait une équipe indisciplinée et c’est dommage. Aucun match n’est facile, on est dans une Coupe du monde.»
Si la victoire est au rendez-vous sans le bonus offensif, les Bleus, diminués par plusieurs blessures de joueurs cadres ces dernières semaines, ont montré qu’ils n’avaient pas une énorme profondeur de banc. Heureusement, il reste un mois d'ici le quart de finale explosif qui se profile mi-octobre, sans doute face à l'Irlande, première nation mondiale, ou l'Afrique du Sud, couronnée il y a quatre ans.
D'ici-là, leur prochain match contre la Namibie dans une semaine à Marseille, ou le suivant le 6 octobre contre l'Italie à Lyon seront l'occasion de redresser la barre avec une équipe-type.
Pour rappel, la qualification fait très peu de doute. Il suffira de se classer parmi les deux premiers de son groupe.