En larmes, le rugbyman Bastien Chalureau a pris la parole devant la presse ce lundi, pour évoquer la polémique concernant sa sélection pour la Coupe du monde, après avoir été condamné en 2020 pour des violences à caractère raciste.
Le deuxième ligne du XV de France, au cœur d’une polémique médiatique à l’approche de la Coupe du monde (8 septembre-28 octobre), a assuré lundi qu'il n'était «pas raciste», réfutant à nouveau les accusations. Le joueur de Montpellier, âgé de 31 ans a été condamné en 2020 par le tribunal correctionnel de Toulouse à six mois de prison avec sursis pour des «faits de violence avec la circonstance que ces derniers ont été commis en raison de la race ou de l'ethnie de la victime». Il a fait appel de ce jugement.
«Ce que je peux vous dire, c'est que j'ai avoué mes erreurs, que j'ai payé mes dettes et que je nie tout propos raciste, a indiqué celui qui a été appelé vendredi pour remplacer son coéquipier en club, Paul Willemse, blessé. On a discuté avec le staff de l'équipe de France : ils savaient depuis le début, la procédure est ancienne et connue par beaucoup de personnes. J'ai voulu m'exprimer devant vous pour m'adresser à tous mes coéquipiers, ma famille... ça touche pas que moi. Ça touche aussi ma famille. C'est pour ça que j'ai voulu parler. Pour totalement clarifier la situation. Je ne suis pas un raciste, je suis un fédérateur, le rugby est un sport avec l'union de beaucoup de communautés. C'est ce qui fait la beauté de ce sport avec des caractères différents, des physiques différents...».
« Ça ne touche pas que moi, ça touche ma famille et c’est pour ça que j’ai voulu parler devant vous, pour clarifier la situation »
l’émotion de Bastien Chalureau pic.twitter.com/yEwCXo2TLO— L'ÉQUIPE (@lequipe) September 4, 2023
Ce week-end, World Rugby, l'instance du rugby mondial, avait pris position. «Le racisme n'a pas sa place dans le rugby», a réagi le directeur général Alan Gilpin, tout en rappelant qu'il existait en France un principe judiciaire, celui de la présomption d'innocence.
«Il y a eu une remise en question, j'ai eu des erreurs de parcours, a confié Chalureau. Après mon altercation sur Toulouse, je suis passé devant le juge, j'ai été condamné pour violences. J'ai payé, j'ai accepté ma sanction. Je l'ai avoué dès le premier jour et j'ai réfuté la partie sur le racisme. Après je me suis remis en question d'un point de vue rugby. J'ai changé de club, il fallait que je gagne ma place.» Suffisant pour éteindre l’incendie ?