La Biélorusse Victoria Azarenka a été huée, ce dimanche, par le public de Wimbledon après sa défaite en 8e de finale face à l’Ukrainienne Elina Svitolina (2-6, 6-4, 7-6). Voici pourquoi.
Une défaite et des sifflets. Victoria Azarenka a été huée, ce dimanche, par le public de Wimbledon après son duel épique et son revers face à Elina Svitolina en 8e de finale (2-6, 6-4, 7-6). La Biélorusse a été prise en grippe par les spectateurs, qui n’ont pas compris pourquoi elle n’avait pas serré la main de l’Ukrainienne à la fin de la rencontre. Elle s’est en effet contentée d’un geste de la main pour saluer son adversaire avant de regagner sa chaise.
Epic. Elina @ElinaSvitolina outlasts Victoria Azarenka in a rollercoaster three-set thriller to progress to the quarter-finals 2-6, 6-4, 7-6(9) #Wimbledon pic.twitter.com/vikVFGuTFj
— Wimbledon (@Wimbledon) July 9, 2023
Ce geste a été pris comme un manque de fair-play par le public londonien, alors que Victoria Azarenka a seulement respecté la position d’Elina Svitolina, qui ne souhaite pas serrer la main de ses adversaires russes ou biélorusses depuis le début de la guerre en Ukraine.
La proposition d'Elina Svitolina
Interrogée sur ce sujet à l’issue de la rencontre, Victoria Azarenka a regretté que la majorité des questions tournent autour des sifflets et la poignée de main. «Cette conversation sur la poignée de main n’est pas une conversation qui change la vie. Si vous voulez continuer à en parler, à en faire des gros titres, continuez. Je trouve que c’était un grand match de tennis. Si les gens se concentrent uniquement sur les poignées de main ou les huées du public, c’est bien dommage», a-t-elle déploré. «Elle refuse de serrer la main des Russes et Biélorusses. Je respecte sa décision. Qu'aurais-je dû faire ? Rester et l'attendre», a-t-elle ajouté.
Alors qu’elle avait été elle-même sifflée à plusieurs reprises à Roland-Garros, l’Ukrainienne a fait une proposition pour éviter que ces scènes ne se reproduisent. «Je pense que les organisations des tournois doivent parvenir à communiquer sur le fait qu’il n’y aura pas de poignée de main entre les joueurs russes, biélorusses et ukrainiens. Certains ne savent pas vraiment ce qui se passe. Je pense donc que c’est la bonne chose à faire», a-t-elle déclaré.
Questionnée, ce lundi, sur cette possibilité, la directrice du tournoi a préféré botter en touche. «Historiquement, la réaction des joueurs à la fin d'un match est une décision personnelle», a indiqué Sally Bolton en conférence de presse.
Pour son premier quart de finale à Wimbledon depuis 2019, Elina Svitolina ne devrait pas rencontrer de problème de poignée de main puisqu’elle sera opposée à la n°1 mondiale polonaise Iga Swiatek, qui a manifesté à plusieurs reprises son soutien aux Ukrainiens depuis le début du conflit.