Incarcéré depuis le 20 janvier dernier, Daniel Alves est sorti pour la première fois du silence depuis sa prison et est revenu sur les accusations de viol d’une jeune femme de 23 ans dans une boîte de nuit de Barcelone.
Daniel Alves a brisé le silence. En détention provisoire depuis le 20 janvier, le Brésilien est revenu sur les accusations de viol d’une jeune femme de 23 ans dans une interview accordée à La Vanguardia depuis la prison Brians 2. Et l’ancien joueur du Barça a nié les faits, qui se seraient déroulés dans la nuit du 30 au 31 décembre dernier dans les toilettes d’une boîte de nuit de Barcelone.
#Entrevista #excluvisa desde la cárcel | Dani Alves: "Si esa noche me dicen que una joven me acusa de violación, me presento en comisaría"
@maykanavarrohttps://t.co/8nX0SJ0xzG— La Vanguardia (@LaVanguardia) June 21, 2023
«J'ai la conscience vraiment tranquille. Tout ce qui s’est passé et ne s’est pas passé là-dedans, elle et moi seuls le savons», a confié Daniel Alves, qui soutient avoir préalablement convenu avec la victime présumée qu’ils auraient une relation sexuelles dans les toilettes de la zone VIP. Le joueur de 40 ans a également indiqué être revenu à sa table après les faits, mais sans rester très longtemps car il était «tard».
Et au moment de quitter les lieux, il a assuré ne pas avoir vu la jeune femme en pleurs. «Quand j’ai quitté la boîte de nuit par le couloir de sortie, j’ai vu par les images que je suis passé près de l’endroit où la femme pleurait. Je ne l’ai pas vue. Si je l’avais vue pleurer, je me serais arrêté pour demander ce qui se passait. Et à ce moment-là, si un responsable de la discothèque m’avait demandé d’attendre parce qu’une jeune femme prétendait que je l’avais agressée sexuellement, je ne serais pas rentré chez moi. Je serais directement allé au commissariat pour m’expliquer», a-t-il déclaré avant de revenir sur les instants qui ont suivi.
«Ma femme est la seule personne à qui je dois des excuses»
«Je suis rentré. Je me suis douché car ma femme dormait déjà et j’avais honte de l’infidélité. Je me suis savonné de colère avant de me coucher dans un autre lit. Je suis retourné au Mexique deux jours plus tard pour jouer et, dans certains médias, il a été publié qu’une jeune femme m’avait accusé d’agression sexuelle. J’ai appelé mon avocate et (…) elle m’a assuré qu’il n’y avait aucune plainte et que je pouvais voyager et quitter l’Espagne en toute tranquillité. C'est pourquoi je suis parti», a expliqué Daniel Alves.
Il a également indiqué qu’il était un habitué de l’établissement nocturne en question et qu’il n’avait jamais eu le moindre problème. «Depuis 2008, c’était un endroit où je me rendais quand je voulais prendre un verre avec ma femme, avec mes amis. Je connais tous les employés. Tout le monde. Les responsables de la salle, les serveurs. Tout le monde. Et je pensais qu’ils m’appréciaient vraiment. Pendant toutes ces années, je n’ai été la cause d’aucun incident, d’aucun problème dans cette pièce. Pas un seul. Mon comportement a toujours été exemplaire», a-t-il assuré.
Et s’il a accepté de donner cet interview, c’est pour renouveler ses excuses auprès de sa femme Joana Sanz. «Elle est la seule personne à qui je dois des excuses. Elle est la femme que j’ai épousée il y a huit ans, avec qui je suis toujours marié, et avec qui j’espère continuer à vivre toute ma vie. Je me suis déjà excusé personnellement ici, en prison, mais je dois le faire publiquement, car l’histoire est publique, l’offense est publique et elle mérite ces excuses publiques. Je la remercie pour tout ce qu'elle fait pour moi. Son rôle n’est pas facile. Je l'aime et, en prison, j’ai beaucoup pensé à notre mariage. Je suis certain que je ne me suis pas trompé en choisissant Joana comme épouse. Bien qu’elle se soit peut-être trompée avec moi», a-t-il conclu.
Depuis la révélation de l’affaire, Daniel Alves a livré plusieurs versions avant d’admettre avoir menti pour cacher son infidélité. Et s’il a reconnu avoir eu une relation sexuelle avec la jeune femme par pénétration, il a assuré qu’elle était consentie. Et en attendant son procès, qui devrait avoir lieu entre le mois d’octobre et novembre, il a vu ses différentes demandes de libération être refusées par la justice espagnole par crainte qu'il ne quitte l’Espagne pour rentrer au Brésil, alors qu’aucun accord d’extradition n’existe entre les deux pays.