L’entraîneur du club d’Alhama, qui évolue en D1 espagnole, aurait envoyé une photo à caractère sexuel à ses joueuses, qui seraient également victimes d’insultes sexistes, selon la presse espagnole.
Le football féminin espagnol est frappé par un nouveau scandale. Avec au cœur de cette polémique l’entraîneur du club d’Alhama, qui évolue en D1 espagnole. En poste depuis 2018, Randri Garcia, qui n’est autre que le fils du président du club, est accusé de comportement sexiste et de traitement humiliant envers ses joueuses. Il aurait pour habitude de tenir des propos insultants et irrespectueux, notamment sur leur physique et leur orientation sexuelle, et serait déjà entré à plusieurs reprises dans les vestiaires sans prévenir pendant qu’elles se changeaient, créant un certain malaise.
Nu en sortant de la douche
Mais ce n’est pas tout. A la fin du mois de mars, il aurait envoyé une photo à caractère sexuel à l’ensemble de l’équipe, y compris à une joueuse mineure qui fait partie de l’effectif, selon la presse espagnole. Sur le cliché, Randri Garcia était nu et sortait de la douche. Cette photo aurait été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase au sein d’une équipe qui serait complétement désabusée par son comportement plus qu’inapproprié. D'autant qu'il serait même allé jusqu’à forcer une joueuse à uriner car il la soupçonnait de consommer des substances illicites.
Face à ces informations révélées par la presse espagnole, le club d’Alhama a nié, dans un communiqué, «l’existence de tout incident grave concernant ses joueuses, informant de la même manière que toutes les plaintes reçues à ce jour ont été traitées conformément à la législation en vigueur» et a annoncé, concernant l’épisode de la photo, avoir «ouvert une enquête interne qui suit le protocole conformément à la convention collective du travail».
Les joueuses également ont démenti ces informations, assurant n’avoir jamais dénoncé un prétendu comportement inapproprié de leur entraîneur. «Nous ne sommes pas d’accord pour l’accuser de harceleur sexuel, ce qui est extrêmement grave. Nous tenons à souligner qu'à aucun moment nous ne nous sommes senties harcelées par des gestes ou des actions qui pourraient porter atteinte à notre dignité et à notre intimité personnelles et professionnelles. Si ces événements s’étaient produits, nous les aurions dénoncés immédiatement dans toutes les instances nécessaires. Enfin, nous tenons à préciser que nous travaillons ces derniers jours avec le même professionnalisme que jusqu’à présent pour atteindre l'objectif que nous nous sommes fixé en début de saison.»
Cette affaire intervient alors qu’Alhama est à la lutte pour le maintien. A cinq journées de la fin de la saison, le club est avant-dernier au classement (15e sur 16) mais il ne compte que deux points de retard sur le premier non-relégable.