Ancien président de la Fédération française de tennis, Jean-Pierre Dartevelle a été renvoyé devant la cour criminelle du Doubs pour viol, selon L’Equipe. L’homme, âgé de 72 ans, nie les faits.
C’est la conclusion de quatre ans d’enquête. Jean-Pierre Dartevelle a été renvoyé devant la cour criminelle du Doubs pour viol après la décision prise, ce mardi, par une juge d’instruction du tribunal de Montbéliard, a rapporté L’Equipe. Ancien président de la Fédération française de tennis, l’homme (72 ans) est soupçonné d’avoir exercé une emprise sur une jeune femme sur une période s’étalant de septembre 2016 à mars 2018.
Des rapports de plus en plus «extrêmes»
L’affaire a commencé en 2018 lorsque la plaignante, aujourd’hui âgée de 24 ans, a dénoncé à la gendarmerie des relations sexuelles qui auraient commencé en 2016, alors qu’elle n’était pas encore majeure. Ces rapports auraient eu lieu dans le cabinet dentaire de l’ancien dentiste de profession. Et ils seraient devenus de plus en plus «extrêmes», toujours selon le quotidien sportif.
Durant les investigations, Jean-Pierre Dartevelle, qui a également été président de la Ligue de tennis de Franche-Comté et conseiller régional LR de Bourgogne-Franche-Comté, a nié les faits qui lui sont reprochés et évoqué une relation secrète et consentie. «Il ne comprend pas ce qui lui est reproché. Pour lui, c’était une relation amoureuse qui a duré deux ans», a déclaré son avocate Me Marie-Alix Canu-Bernard à l’AFP, rappelant que «trois non-lieux avaient été prononcés dans cette affaire.»
La différence significative d’âge, l'autorité et le prestige des fonctions exercées par Jean-Pierre Dartevelle, les déclarations de la plaignante, ainsi que sa perte subite de poids ajoutée à la dégradation inquiétante de son état de santé ont poussé la juge d’instruction à ordonner un procès pour viol. Placé sous contrôle judiciaire, l’ancien dirigeant encourt jusqu’à 15 ans de prison.