Hervé Renard, nommé sélectionneur de l'équipe de France féminine en mars dernier, en remplacement de Corinne Diacre, va tenter d'emmener les Bleues le plus loin possible dans cette Coupe du monde 2023. Voici tout ce qu'il faut savoir sur ce technicien au parcours très atypique.
Ce fut une consécration dans son propre pays. Hervé Renard, nommé sélectionneur des Bleues le 30 mars en remplacement de Corinne Diacre, a pour objectif de mener les Tricolores le plus loin possible lors de la Coupe du monde cet été, en Australie et Nouvelle-Zélande.
Une consécration et une reconnaissance puisqu'il a déjà montré à plusieurs reprises qu’il savait s'y prendre, en tout cas avec les sélections étrangères. Comme son dernier passage en Arabie Saoudite, où il a brillé notamment lors de la Coupe du monde au Qatar. Il est en effet le seul à avoir battu l'Argentine, championne du monde quelques semaines plus tard. Les Saoudiens avaient fait tomber à la surprise générale l'Albiceleste dès leur premier match (2-1).
Une idole en Afrique
Si son parcours en tant que joueur, n’a marqué personne, n’ayant joué qu’un seul match professionnel avec l’AS Cannes, Hervé Renard, natif d’Aix-les-Bains en Savoie, a marqué l’histoire de la Zambie et de la Côte d’Ivoire.
Avec ces deux nations, qu’il a entraîné de 2008 à 2010, et 2011 à 2013 pour la Zambie, et de 2014 à 2015 pour la Côte d’Ivoire, l’entraîneur a remporté la Coupe d’Afrique des Nations. Un exploit, surtout pour la Zambie, considérée en 2012 comme un outsider.
Une victoire sur tirs aux buts, et face… à la Côte d’Ivoire, qu’il a donc entraîné deux ans plus tard.
Hervé Renard a également été à la tête de la sélection angolaise, en 2010, puis de la sélection marocaine, entre 2016 et 2019.
Des passages en club mitigés
Hervé Renard n’a pas entraîné que des pays. En France, il est passé par le FC Sochaux, alors en danger en Ligue 1 en 2013, puis par le LOSC, l’espace de quelques mois en 2015.
À Sochaux, il arrive après la démission d’Éric Hély dans une ambiance défaitiste. Ses débuts ne rassurent pas, mais à partir de la deuxième partie de saison, il parvient à remonter le niveau. Un effort qui n’est pas suffisant, puisque le club est tout de même relégué à la fin de la saison.
Quelques années plus tard, Hervé Renard est de retour en France, cette fois-ci à Lille. S’il signe pour trois ans, son passage sera finalement de courte durée. Il ne reste que six mois, pour cause de résultats très insatisfaisants. En première partie de saison, son attaque est la deuxième plus mauvaise du championnat français.
Désormais, il se voit offrir la possibilité de briller avec une sélection tricolore. S'il parvient à mener les Bleues de Wendie Renard - qui n'est pas de sa famille -, il pourra ensuite se concentrer sur les Jeux olympiques de Paris à domicile en 2024. Un doublé et il sera enfin prophète en son pays.