Jugé devant la cour d’assises des Pyrénées-Orientales, l’ancien rugbyman Chérif Bekkal a été condamné à dix ans de prison, ce lundi, pour un viol commis sur un jeune homme de 20 ans, en avril 2015.
Le verdict est tombé. Et il est très lourd pour Chérif Bekkal. Jugé depuis jeudi dernier devant la cour d’assises des Pyrénées-Orientales à Perpignan, l’ancien rugbyman, qui a évolué à l’US Aubenas-Vals, a été condamné à dix ans de prison, ce lundi, pour «viol, agression sexuelle et extorsion par menace, violence ou contrainte», commis sur un jeune homme de 20 ans, il y a huit ans.
Dans la nuit du 4 au 5 avril 2015, Chérif Bekkal avait agressé la victime, alcoolisée et endormie dans sa voiture sur le parking d’une discothèque de Narbonne. Il l’avait forcée à prendre la route et à conduire jusqu’à la Jonquera (Espagne) pour se rendre dans un club de prostituées. Alors que ce dernier était fermé, le joueur de rugby avait demandé au jeune homme de s’arrêter sur une aire d’autoroute avant d’abuser sexuellement de lui.
Le consentement au coeur des débats
Durant les trois jours de procès, la question du consentement était au cœur des débats, a rapporté l’Indépendant. «Il n’y a pas eu de ‘non’, de ‘je t’en supplie arrête’ ou de ‘je n’aime pas ça’. Certes, ce jeune homme n’était sans doute pas consentant. Mais est-ce que Chérif Bekkal, survolté par sa soirée et son mode de vie à ce moment-là et sa personnalité, était en mesure de comprendre qu’il n’était pas d’accord ? Non !», ont estimé les avocats de Chérif Bekkal.
L'ancien joueur de rugby a lui clamé son innocence. «À aucun moment, je l’ai forcé à avoir un rapport sexuel. (…) Il ne s’est pas opposé à ce que je monte dans sa voiture, à ce que l’on aille en Espagne et à tous les actes sexuels qu’il y a eus entre nous. Il n’y a pas eu de violences, il n’y a eu que des relations consenties», a-t-il affirmé.
La défense du plaignant a, pour sa part, assuré que la vie du jeune homme «s’est arrêtée cette nuit-là. Dans ce voyage de l’enfer, il est devenu une chose, un objet livré à des pulsions sauvages, victime de gestes non consentis.» Chérif Bekkal a donc écopé de dix ans de réclusion criminelle.