Cinq joueurs de rugby ont été condamnés à la prison à perpétuité en Argentine, après le meurtre d’un jeune homme à la sortie d’une boîte de nuit en janvier 2020. Trois autres ont écopé de 15 ans de prison.
Une peine exemplaire. Cinq joueurs de joueurs de rugby, âgés de 21 à 23 ans, ont été condamnés à la prison à perpétuité en Argentine. Ils ont été reconnus coupables du meurtre d’un jeune étudiant de 18 ans, qu’ils avaient passé à tabac à la sortie d’une boîte de nuit en janvier 2020.
Trois autres co-accusés ont eux écopé de 15 ans de prison pour «participation secondaire» au meurtre de Fernando Baez Sosa, qui avait été roué de coups de poings et de pieds par le groupe d’amis, suscitant une vive émotion à travers le pays, et des manifestations dans plusieurs villes.
Ce procès, qui a duré quatre semaines et a été suivi en direct par plusieurs chaînes de télévision, a soulevé de nombreux débats autour de la violence ordinaire, l’effet de meute, l’alcoolisation des jeunes, le rapport à la masculinité et le racisme de classe latents en Argentine.
La victime était, en effet, un fils d’immigrés paraguayens d’origine modeste, et pendant l’assaut, certains des agresseurs, pratiquants le rugby qui est généralement associé aux classes aisées, ont crié : «Negro de mierda !»