L’OM a subi une incroyable désillusion en s’inclinant à domicile face à Annecy, club de Ligue 1 (2-2, 6-7 aux TAB), ce mercredi soir, en quarts de finale de Coupe de France. Les Marseillais qui avaient éliminé le PSG au tour précédent sont éliminés.
En quelques jours, Marseille est passé d’un rêve fou d’un possible doublé Coupe de France-Ligue 1 à une possible crise. Humilié par le PSG (0-3), dimanche soir en championnat, le club phocéen a subi une incroyable élimination aux portes des demi-finales de la Coupe de France, battu par le 10e de Ligue 2. Alors qu'il avait éliminé Paris au tour précédent…
Alors que Toulouse avait montré l’exemple quelques heures plus tôt en étrillant Rodez, autre club de L2, sur le score de 6-1, Marseille n’a pas été en mesure de prendre le dessus sur son adversaire du soir. Il aura fallu attendre la demi-heure de jeu pour que Jordan Veretout trouve l’ouverture (29e).
Tavares et Balerdi fautifs
Mais le vice-champion du monde avec l’équipe de France au Qatar il y a quelques semaines restait tout de même méfiant à la pause en indiquant qu’il faudra rapidement se mettre à l'abri. L’ancien joueur de la Roma ne sera pas entendu…
En six minutes, les Olympiens vont se faire renverser très logiquement par les Haut-Savoyards grâce à Moise Sahi Dion (53e) et Kevin Mouanga (59e). C’est alors qu’Igor Tudor va décider de faire plusieurs changements et que son équipe va courir après l’égalisation. Et alors qu’Alexis Sanchez obtenait un penalty, il le voyait repousser par un excellent Thomas Callens, habituellement gardien numéro 2 d'Annecy.
Mais coup de chance à la toute dernière seconde lorsque qu’un centre dévissé de François Regis Mughe finissait au fond des filets (90e+6) pour pousser les deux équipes aux tirs au but. L'attaquant camerounais de 18 ans, avec son numéro 33 dans le dos, a fini en larmes après ce but.
Malheureusement pour lui, l'histoire n'a pas tourner en faveur des Phocéens. Si Pau Lopez stoppait le premier tir d’Annecy, Nuno Tavares et Leonardo Balerdi ont raté leur tentative offrant à Annecy un dernier carré historique. Et surtout, le début de doutes pour l’OM qui se déplacera dimanche à Rennes… avec une énorme pression.
«Plus que de la déception, il y a de l'énervement. Il faut qu'on assume maintenant. C'est une grosse faute professionnelle, a lâché Valentin Rongier sur beIN Sports. On a trop respecté Annecy, ils ont joué sans complexe, on avait fait le plus dur en marquant. On doit gagner le match avant les tirs au but. On est chez nous et on doit montrer notre supériorité du début à la fin contre une Ligue 2. On n'a pas réussi à le faire. Il reste le championnat, on peut comprendre la frustration des supporters, on avait une chance de remporter la Coupe cette année. Ce n'est pas une question de fraîcheur physique. Tous les matchs, mais encore plus en Coupe, il n'y a pas de fatigue, c'est tout dans la tête.»
«On y a cru mais c'est un peu l'histoire de la Coupe de France quand il y a une telle différence de niveau au départ. On est un promu, il fallait y croire en faisant le match le plus intelligent possible et en voyant comment les garçons allaient gérer l'atmosphère, a confié Laurent Guyot, entraîneur d'Annecy. (…) On va savourer dans le bus le temps de rentrer mais on reçoit Metz samedi et on a un maintien à aller chercher. En tous cas, c'est fort, quel kif ! On fait ce métier pour ça. C'est incroyable d'être dans des atmosphères comme ça. En demi-finale, j'aimerais recevoir mais c'est le cas des quatre équipes. Restons humbles et continuons à travailler.»