Le Conseil national de l’éthique de la Fédération française de football a demandé, ce mardi 10 janvier, la démission de Noël Le Graët.
Les prises de paroles se suivent et se ressemblent depuis dimanche soir. Après ses propos sur Zinédine Zidane, conjugués aux accusations de harcèlement sexuel auxquelles il doit répondre dans un audit ce mardi, le président de la Fédération française de football est désormais la cible du Conseil national d'éthique (CNE) de la FFF.
Patrick Anton, président du Conseil, s’est en effet exprimé dans des propos retranscris par L’Equipe. «On appelle le président de la Fédération au retrait de ses fonctions et donc à sa démission, a-t-il lancé. On a besoin d'un pouvoir qui soit fort et serein, ce qui malheureusement n'est plus le cas.»
D’ordinaire en retrait, le président du CNE s’est expliqué un peu plus longuement. «On est amené toute la saison à appliquer à des dirigeants - notamment des présidents de districts ou de ligues - les règles en matière d'éthique et à transmettre des dossiers à des commissions de discipline parce qu'ils ont franchi la ligne, détaille-t-il. Concernant le président de la Fédération, si bien évidemment on n'entend pas saisir une commission de discipline, on ne peut que lui demander de se retirer, dans l'intérêt supérieur du football. On ne veut pas non plus tirer sur une ambulance puisque l'on voit bien que ça sort un peu de partout. Mais on ne va pas gâcher les bons résultats financiers et sportifs de la FFF par un feuilleton qui relève plus de la page des faits divers que de la rubrique football.»
L’étau se resserre depuis dimanche soir autour de Noël Le Graët à qui il reste encore un an de contrat avant la fin de son mandat. Le comex, le comité exécutif, va d’ailleurs se réunir en urgence à la demande du président de la FFF.