Le procès de Benjamin Mendy se poursuit en Angleterre et au cours de ses déclarations faites aux enquêteurs, entendues ce jeudi au tribunal, le joueur s’est dit «choqué d’être accusé de viol» et a réfuté quatre accusations de viol contre lui.
Il a tout nié en bloc. Benjamin Mendy, dont le procès se poursuit en Angleterre, a réfuté quatre des accusations de viol à son encontre lors de déclarations faites aux enquêteurs, et qui ont été entendues, ce jeudi, au tribunal de Chester par le jury. Le défenseur français a assuré n’avoir eu que des relations consenties avec les plaignantes et s’est même dit «choqué d’être accusé de viol et séquestration», selon ses propos repris par le Manchester Evening News. Car s’il a confirmé que sa chambre était équipée d’un dispositif de déverrouillage à code, l’ancien monégasque a indiqué que le porte pouvait s’ouvrir de l’intérieur avec la poignée et qu’il était possible de «partir à tout moment».
Concernant l’une des accusations de viol, dont les faits seraient survenus en octobre 2020, il a expliqué avoir invité des femmes chez lui après une soirée en boîte de nuit. Et alors qu’ils se trouvaient dans la piscine de son domicile, une des jeunes femmes aurait fait une vidéo. Benjamin Mendy lui aurait demandé de la supprimer. Cette dernière lui aurait alors tendu son téléphone portable pour qu’il le fasse lui-même et, à ce moment, une photo d’elle nue serait apparue sur l’écran. «Elle a dit qu’elle avait plus de photos comme ça et nous avons convenu de monter dans ma chambre, pour qu’elle puisse m’en montrer plus», a confié le footballeur. Elle aurait ensuite accepté de lui faire une fellation, tout en précisant qu’elle ne voulait «rien faire d’autre».
Une photo de la pilule du lendemain lui aurait été envoyée
Il s’est également exprimé sur les accusations d’une plaignante, qui a affirmé avoir été violée par le champion du monde 2018 et son ami Luis Saha Matturie le même jour en août 2021. Benjamin Mendy a confirmé les relations sexuelles dans son «bureau», mais qu’elles étaient consenties et que la jeune femme avait accepté de prendre la pilule du lendemain. «Après cela, nous nous sommes relaxés dans le salon avec des amis, elle riait et était heureuse», a précisé le joueur de Manchester City, ajoutant qu’ils avaient continué à échanger des messages sur Snapchat et qu’elle lui avait même envoyé une photo de la pilule du lendemain.
Manchester City footballer Benjamin Mendy was 'shocked' to be accused of rape, trial hears https://t.co/WI9NBUHs4C
— Manchester News MEN (@MENnewsdesk) October 27, 2022
Interrogé sur le supposé viol d’une plaignante dans son sommeil, en juillet 2021, le joueur passé par l’OM a nié catégoriquement. «Elle ne dormait pas, elle avait bu et était un peu ivre mais elle savait ce qu’elle faisait et a accepté de plein gré de coucher avec moi», a-t-il déclaré, précisant avoir refusé de poursuivre le rapport après avoir constaté des saignements. «Je ne voulais pas avoir de relations sexuelles avec elle quand elle avait ses règles», a-t-il affirmé.
Une des accusatrices décrite comme «volontaire et enthousiaste»
Enfin, le jury a pu entendre les déclarations de Benjamin Mendy au sujet d’une quatrième accusation de viol, qui aurait également eu lieu en juillet 2021 dans sa salle de cinéma. Il a révélé qu’il discutait et flirtait avec la femme qu’il avait rencontré peu de temps avant. Et au cours d’une de ses visites à son domicile, elle l’aurait accompagné dans sa salle de cinéma. «Elle a dit qu’elle voulait mieux me connaître et qu’elle aimerait une relation (sérieuse) avec moi. J’ai précisé que je n’étais pas intéressé par une relation et je suis parti», a-t-il déclaré. Mais elle l’aurait empêché de partir et ils auraient commencé à s’embrasser avant d’avoir des relations sexuelles consenties. Et Benjamin Mendy aurait décrit la demoiselle comme «volontaire et enthousiaste».
Le procès de Benjamin Mendy, poursuivi pour sept viols, une tentative de viol et une agression sexuelle par sept femmes, et de Luis Saha Matturie, accusé de six viols et de trois agressions sexuelles, doit encore durer plusieurs semaines.