Détenue en Russie depuis plus de quatre mois, la basketteuse américaine Brittney Griner a plaidé coupable, ce jeudi 7 juillet, de contrebande de drogue devant un tribunal de la banlieue de Moscou.
L’affaire est suivie de près par Washington et le président américain Joe Biden. Au cours de la deuxième audience de son procès, la basketteuse Brittney Griner, détenue en Russie depuis plus de quatre mois, a plaidé coupable de contrebande de drogue. «Je souhaite plaider coupable concernant toutes les accusations (...) Mais je n’avais pas l’intention de violer la loi russe», a déclaré la joueuse devant le tribunal de la banlieue de Moscou, selon une journaliste de l’AFP.
La joueuse avait été arrêtée en février dernier à son arrivée à l’aéroport de Moscou en possession de vapoteuses et d’un liquide à base de cannabis, alors qu’elle se rendait en Russie pour y jouer pendant l’intersaison américaine. «J’étais pressée en faisant mes bagages et les cartouches se sont retrouvées accidentellement dans mon sac», a ajouté Brittney Griner, qui sera interrogée par la cour lors de la prochaine audience, fixée le 14 juillet. Arrivée à l’audience menottée et escortée par plusieurs agents, elle encourt jusqu’à dix ans de prison. Une peine qu’elle pourrait purger dans une colonie pénitentiaire russe.
Depuis sa prison, elle avait adressé une lettre à Joe Biden, déposée symboliquement à la Maison Blanche lundi, le jour de la fête de l'indépendance des Etats-Unis, implorant le président amécain de ne pas l’«oublier». «S’il vous plaît, ne nous oubliez pas, moi et les autres détenus américains» avait écrit Brittney Griner, se disant «terrifiée à l'idée d'être ici pour toujours».
Un échange de prisonniers ?
En réponse, la Maison Blanche avait assuré que faire libérer Brittney Griner était une «priorité» pour le président américain, qui s’est notamment entretenu avec l'épouse de la basketteuse. Avant cela, les plus hautes autorités à Washington avaient déclaré que la Russie détenait «injustement» la joueuse des Phoenix Mercury.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte de vives tensions bilatérales liées à la guerre menée par la Russie en Ukraine, nombre d’observateurs soupçonnant Moscou d’utiliser ce cas en vue d’un futur échange de prisonniers avec les Etats-Unis.