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Incidents au Stade de France : une «honte» pour Anne Hidalgo qui réclame des «changements»

Anne Hidalgo déplore aussi «un changement dans la doctrine du maintien de l'ordre à Paris» [Thomas COEX / AFP]

Anne Hidalgo a exprimé sa «honte» concernant les incidents qui ont marqué la finale de la Ligue des champions. Ce jeudi, la maire de Paris a réclamé «des changements», notamment en vue des Jeux olympiques de 2024.

Elle a dressé un constat largement partagé. «Ce qui s'est passé au Stade de France samedi dernier relève d'une honte pour notre pays, notre région, notre capitale», selon Anne Hidalgo. Lors du conseil de Paris de ce jeudi 2 juin, la maire PS de la capitale est revenue sur les débordements de la finale de la Ligue des champions, réclamant des «changements» dans la gestion de la sécurité.

Anne Hidalgo a abordé le sujet après avoir été interrogée sur le besoin de formation d'agents de sécurité privés en vue des Jeux olympiques de 2024.

La question émanait de l'élu communiste Nicolas Bonnet-Oulaldj, qui avait demandé la démission du préfet de police Didier Lallement et du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin après les incidents du Stade de France.

«Des logiques de nasse plutôt que de désescalade»

«J'espère que nous aurons des bonnes nouvelles parce qu'il y a des changements qui sont nécessaires», a déclaré l'élue socialiste, surtout avant d'«accueillir l'événement le plus grand, le plus reconnu et retransmis dans le monde que sont les Jeux olympiques et paralympiques».

Evoquant l'Euro 2016, Anne Hidalgo a rappelé qu'à l'époque, une fan-zone «avec 90.000 personnes sur le Champ-de-Mars» avait pu être organisée sans incident, dans le «respect des partenaires et de la coopération» en matière de sécurité.

Un succès qu'elle juge désormais hors de portée, en raison d'un «changement dans la doctrine du maintien de l'ordre à Paris qui consiste à aller vers des logiques de nasse plutôt que de désescalade».

Pour la maire de Paris, la solution est de revenir «à une situation républicaine de reconnaissance du rôle de chacun dans les questions de sécurité à Paris» qui, selon elle, n'existe plus «depuis 2018». Pour rappel, cette année-là avait notamment été marquée par l'émergence du mouvement des gilets jaunes, dont les manifestations ont secoué la capitale durant de longs mois.

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