Cheick Kongo, le précurseur du MMA en France, affronte Ryan Bader, champion en titre des poids lourds, vendredi à Paris. A bientôt 47 ans, le combattant du Bellator 280 compte bien marquer les esprits.
Vous êtes de retour en France pour un deuxième combat. Qu’est-ce que cela représente ?
C’est une consécration et l’aboutissement d’une carrière. Et là, c’est l’occasion de récupérer ce titre.
Ce combat, c’est aussi un rattrapage après ce No Contest pour un «eye contact» lors de votre premier affrontement.
On va remettre les choses à plat vendredi soir. J’ai dû ronger mon frein après ce No Contest, j'étais frustré, je n'ai pas eu droit de parole... Quoi qu'il en soit, on ne s'arrête pas à ça, on repart au travail et ce qui compte c'est d'avoir du mordant.
Heavyweight champion @ryanbader and @kongo4real will look to settle the score once and for all this Friday live on @SHOsports. #Bellator280
Bader Kongo 2 | ꜱᴘᴇᴄɪᴀʟ ꜱᴛᴀʀᴛ ᴛɪᴍᴇ | Friday Morning 10am Pacific pic.twitter.com/RsgdDjqUai— BellatorMMA (@BellatorMMA) May 5, 2022
Il y aura aussi à cœur d’oublier la défaite lors du premier combat à Paris il y a un an et demi…
C’est clair… il ne faudra pas refaire la même erreur. On est là pour défendre les couleurs et son patrimoine. On ne veut pas laisser quiconque s’installer et envahir son pays. Donc, il faut que je marque les esprits.
Je veux être respecté comme combattant français !
Ce sera votre deuxième combat seulement dans l'Hexagone. Regrettez-vous de ne pas avoir pu combattre plus souvent en France ?
Je dirai oui pour ne pas avoir pu profiter et donner cet élan au sport. Mais après non, il fallait que ce soit cadré que tout le monde se mette d’accord. Ce n’est pas plus mal. Tout est encadré. Maintenant, les gens savent ce qu’est la discipline. Il n’y a plus de mauvais propos. Les gens sont moins sceptiques. Au début, les gens parlaient d’une discipline pour les bandits, les voyous, les marginaux. Le MMA est beaucoup plus respecté.
A quoi ressemblerait une belle victoire ?
Techniquement, ce serait de faire un combat du 1er au 5e round et de le «tabasser». Ce sont les termes, désolé, mais en gros, une pure punition. Après, je ne cherche jamais le KO.
Qu’est-ce que cela représenterait de soulever cette ceinture devant votre public ?
Ce serait l’occasion de montrer que l’on peut le faire. Que tout jeune de banlieue peut réussir. Ce sera aussi pour l’Afrique. Je veux défendre les communautés africaines, maghrébines, subsahariennes... Je veux être respecté comme combattant français ! C'est aussi pour ça que je continue à combattre.