Ses propos ont choqué. A l’issue de la lourde défaite de l’équipe féminine d'Irlande du Nord, mardi soir, contre l’Angleterre en éliminatoires pour la Coupe du monde 2023, le sélectionneur nord-irlandais s’est distingué par des déclarations sexistes.
Les joueuses de Kenny Shiels ont tenu tête aux Anglaises pendant les 45 premières minutes avant d’encaisser quatre buts en moins de trente minutes en seconde période. Et le coach de l’Irlande du Nord a tenté de justifier ce sévère revers par la plus grande émotivité des joueuses par rapport aux hommes.
«Dans les matchs féminins, vous aurez remarqué qu’il y a des schémas qui se répètent. Quand une équipe prend un but, elle en encaisse rapidement un second», a-t-il affirmé dans un premier temps devant la presse. Et d’ajouter : «C’est vrai à tous les niveaux des compétitions féminines, parce que les filles et les femmes sont plus émotives que les hommes, donc elles réagissent moins bien quand elles prennent un but.»
Kenny Shiels made controversial comments after his Northern Ireland side lost to England in Women's World Cup Qualifying, saying goals can be conceded because "women are more emotional than men". pic.twitter.com/KkFW7uQZvd
— Sky Sports Football (@SkyFootball) April 13, 2022
Ces déclarations ont suscité de nombreuses réactions et ont été vivement critiquées par d'anciens internationaux anglais, que ce soit chez les hommes, comme Ian Wright, ou chez les femmes, comme Siobhan Chamberlain. «Parler d’émotivité chez les femmes ! Cet homme n’a pas vu combien de fois j’ai pleuré sur un terrain de football», a posté sur son compte Twitter l’ancien attaquant d’Arsenal.
L’ancienne gardienne des «Lionnes» anglaises a elle indiqué à la BBC qu’«il n’y a pas que dans les matchs féminins, on voit ça aussi dans des matchs masculins et généraliser cela aux femmes est un peu bizarre». Face à la polémique engendrée par ses propos, Kenny Shiels a présenté ses excuses. «Je suis désolé si cela a offensé quelqu'un», a-t-il déclaré dans un communiqué diffusé par la Fédération nord-irlandaise.