Julian Alaphilippe remet son maillot de champion du monde en jeu. Un an après avoir conquis la tunique irisée sur le circuit d’Imola (Italie), le coureur tricolore partira, dimanche, à la conquête d’un 2e titre consécutif en Belgique pour continuer de voir la vie en arc-en-ciel. Un exploit qu’aucun Français n’a réalisé.
Sur le parcours long de 268,3 kilomètres et digne des classiques flandriennes entre Anvers et Louvain, Julian Alaphilippe sera le meilleur atout des Bleus. Et tout a été fait pour qu’il soit dans des conditions optimales pour conserver son bien. Au côté du tenant du titre, Thomas Voeckler a constitué une équipe de coureurs en grande forme et taillés pour les classiques.
Le capitaine «Alaf» aura comme lieutenants ses coéquipiers chez Deceuninck-Quick-Step, Florian Sénéchal et Rémi Cavagna, Valentin Madouas, comme en 2020, Anthony Turgis, Christophe Laporte ou encore Benoît Cosnefroy, récent vainqueur de la Bretagne Classic devant Alaphilippe, sans oublier Arnaud Démare, champion du monde espoirs en 2011, et Clément Russo.
Une garde rapprochée au service de son chef de file sur un tracé mêlant côtes pavées et bitumées qui promet d’être éprouvant et pour le moins différent par rapport à l’an dernier de l’autre côté des Alpes. «Il n’y a strictement rien à comparer avec la course d’Imola», a confié Julian Alaphilippe, qui s’attend à une course usante «où le placement sera primordial». «Ça va être dur dans la tête de rester concentré tout au long des 260 kilomètres. Ce sont les jambes qui vont décider», a-t-il ajouté.
Et il n’y a pas que le parcours qui s’annonce relevé. La concurrence aussi, incarnée par Wout van Aert, motivé à l’idée d’être sacré sur ses terres tout comme Remco Evenepoel. Sans oublier Kasper Asgreen, Sonny Colbrelli ou encore les Slovènes Tadej Pogacar et Primoz Roglic, ainsi que Mathieu van der Poel. Même si l’incertitude demeure sur son état physique après sa chute et sa blessure au dos aux JO de Tokyo.
Mais Julian Alaphilippe a axé en grande partie sa fin de saison sur ses Mondiaux pour prendre le départ dans les meilleures dispositions. Et de son propre aveu, ses sensations sont bonnes. «Physiquement, j'ai beaucoup travaillé pour être bien, monter crescendo et je pense que je serai prêt dimanche», a-t-il assuré avec détermination. Et quand Julian Alaphilippe a quelque chose dans la tête, difficile de lui retirer. Comme il sera compliqué pour ses adversaires de lui retirer le maillot arc-en-ciel de ses épaules.