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F1 : Esteban Ocon, la libération après les galères

Esteban Ocon fait désormais partie du gratin de la Formule 1.[XPB / Icon Sport]

Esteban Ocon a triomphé dimanche en Hongrie, pour s’offrir sa première victoire en Formule 1. Une libération pour le pilote français talentueux mais qui a connu pas mal de péripéties.

Rien n’a jamais été facile pour lui. Fils d’une famille modeste qui s'est saignée aux quatre veines pour financer sa carrière, le natif d'Évreux a attendu son 78e Grand Prix dans l'élite pour parvenir au rêve de tous les pilotes: monter sur la plus haute marche du podium et devenir le 14e Français vainqueur en F1.

Et celui qui a longtemps rêvé de devenir un pilote Mercedes, étant pilote de réserve de l'écurie allemande, a réussi l'exploit au volant d'une modeste Alpine-Renault, normalement pas taillée pour la gagne, au terme d'un Grand Prix rocambolesque.

Année sabbatique

Chez Mercedes comme pilote de réserve en 2019, il a passé des heures dans le simulateur en Angleterre, parfois des nuits entières, pour aider à la mise au point des monoplaces de Lewis Hamilton et de Valtteri Bottas qui se battaient eux sur la piste.

Éjecté de chez Racing Point fin 2018 pour faire place à Lance Stroll, dont le père finançait l'écurie, puis l'a rachetée, Esteban Ocon a bien failli ne jamais revenir sur les circuits de Formule 1. Mais après une année sabbatique il s'est finalement retrouvé chez Renault, qui est devenue Alpine en 2021.

Il y a été rejoint par un double champion du monde, Fernando Alonso. Et alors que certains pensaient que ce serait compliqué de côtoyer l’ancien champion du monde, ce fut tout l’inverse.

Après un bon début de saison, il a vécu une longue traversée du désert, à la fin du printemps. Son écurie Alpine a tout changé sur sa monoplace avant le Grand Prix de Silverstone. Tout est entré dans l'ordre pour le pilote longiligne d'1,90 m, qui a signé jusqu'en 2024 avec Alpine.

Ce dimanche, sur le Hungaroring, Ocon, bien placé sur la grille, a fait la course parfaite, en profitant au maximum des accrochages du premier virage. Il a résisté jusqu'au bout à trois champions du monde, soit Alonso, Sebastian Vettel et Lewis Hamilton, 13 titres mondiaux à eux trois, et il a été récompensé, au bout du suspense.

Un peu plus de six mois après son premier podium en F1 (2e au GP de Sakhir, à Bahreïn), Ocon a enfin réalisé l'un de ses rêves d'enfant: gagner en F1. A 24 ans. Comme Pierre Gasly l'an dernier à Monza. Et quelques jours après le décès de Jean-Pierre Jaussaud, un autre Normand, double vainqueur des 24 Heures du Mans... dans une Alpine. Il n'y a pas de hasard.

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