Wembley avait été désigné pour accueillir les demi-finales et la finale de l’Euro. Mais l’UEFA réfléchirait à délocaliser ces rencontres à Budapest (Hongrie) en raison des restrictions sanitaires imposées par le gouvernement britannique.
Face à la menace de plus en plus grandissante, visant à retirer à Londres l’organisation des trois derniers matchs de la compétition, Boris Johnson s’est voulu intransigeant. «Nous ferons tout ce que nous devons pour protéger le pays du Covid», a insisté le premier ministre britannique confronté à un rebond des contaminations ces derniers jours. Et d’ajouter : «C’est bien évidemment notre priorité. Nous allons discuter avec l’UEFA pour savoir ce qu’ils veulent et voir si nous pouvons proposer des aménagements notables, mais la santé publique reste la priorité».
Alors que Boris Johnson a repoussé de quatre semaines (19 juillet) la levée des dernières restrictions instaurées en Angleterre, l’instance européenne espérait voir la jauge, fixée actuellement à 50%, être réévaluée et surtout qu’environ 2 500 personnes, pour ne pas dire VIP (membres de l’UEFA ou de la FIFA, sponsors, diffuseurs…), soient exemptées de quarantaines pour assister aux demi-finales (6 et 7 juillet) et à la finale (11 juillet) dans l’enceinte londonienne. Des tractations sont en cours pour trouver un terrain d’entente, mais elles peinent à aboutir.
Et si elles venaient à échouer, l’UEFA aurait déjà un plan B avec la Puskas Arena à Budapest. Et pour cause. La capitale hongroise est la seule ville hôte à n’avoir imposé aucune jauge dans son stade pour cet Euro et la Hongrie n’impose également aucune condition à l’entrée sur son territoire des voyageurs issus de l’espace Schengen. Autant d’avantages qui séduisent les dirigeants de l’UEFA, même si pour l’heure aucune décision définitive n’a été prise.
L’UEFA pourrait ainsi procéder de la même manière qu’avec la finale de la Ligue des champions entre Chelsea et Manchester City. Initialement prévue fin mai à Istanbul, elle avait été délocalisée à Porto pour permettre aux supporters des deux équipes d’assister à la rencontre et leur éviter une quarantaine à leur retour de Turquie, placée sur la liste rouge du gouvernement britannique.