La dernière fois qu’un pilote Mercedes n’occupait pas la tête du championnat du monde, c’était en avril 2018 avec Sebastian Vettel. C’est dire la performance de Max Verstappen qui abordera, ce week-end, le Grand Prix d’Azerbaïdjan dans la peau du leader. Une position qui a renforcé son statut de favori pour le titre, lui qui avait entamé la saison comme le principal rival de Lewis Hamilton.
Rarement ces dernières saisons le Britannique n’avait été confronté à une telle adversité autre que celle de son coéquipier. Si le septuple champion du monde a remporté trois des cinq premières courses, le Néerlandais, qui s’est octroyé les deux autres dont le Grand Prix de Monaco il y a quinze jours, ne cesse de lui mener la vie dure. Et c’est bien parti pour durer tant les Red Bull, également en tête du classement des constructeurs, semblent en capacité de concurrencer les Flèches d’Argent.
«Red Bull ne peut pas nier son rôle de favori, c’est la réalité», a d’ailleurs lancé le patron de Mercedes Toto Wolff, qui estime Verstappen en mesure de conquérir son premier titre mondial. «Il peut le faire. (…) Sa vitesse et sa maîtrise de la voiture sont excellentes, mais il ne doit plus commettre d’erreurs car Lewis est à son meilleur niveau», a lancé Toto Wolff.
De son côté, Verstappen est conscient de cette opportunité de conquérir le Graal. Et il n’a pas l’intention de la laisser filer. «Nous avons fait un très bon début de saison par rapport aux années précédentes. (…) Nous devons poursuivre comme ça, nous devons continuer à progresser, apporter de nouvelles pièces sur la voiture tout le temps et essayer de la faire progresser. C’est comme ça que l’on aura une vraie chance», a-t-il confié satisfait jusqu’à maintenant du résultat. «Evidemment, le fait de mener le championnat est une chose très positive. C’est génial d’être premier, clairement, mais le plus important sera de voir où l’on sera après la course d’Abu Dhabi (la dernière de la saison).»
La route est encore longue jusque-là et elle passera par les rues de Bakou, qui devraient être une nouvelle fois favorables à Verstappen et sa monoplace comme dans la principauté. Et même s’il s’attend «à ce que Mercedes revienne fort», il entend poursuivre sur sa lancée pour consolider ses quatre points d’avance, sur un tracé qui ne lui a jamais réussi avec pas le moindre podium. «Il est temps de changer ça», a-t-il lancé. De la même manière qu’il l’a fait à Monaco, où il n’avait jamais goûté aux joies d’un podium avant sa victoire.