Neuf fois champion du monde de cyclisme sur piste, Grégory Baugé a annoncé dimanche renoncer aux JO de Tokyo et mettre fin à sa carrière.
Le pistard français, qui aura 36 ans à la fin du mois, est le coureur français le plus titré de sa génération avec quatre médailles d'or en vitesse individuelle, l'épreuve reine des vélodromes.
«J'ai toujours été à 100 % et j'ai constaté que je n'étais plus dans ce schéma-là», a expliqué le Guadeloupéen dans l'émission Stade 2 de France Télévisions. «Du jour au lendemain, j'ai senti que j'étais bridé à 90 %, ce n'est pas suffisant pour briguer une performance aux JO».
Sous le maillot de l'équipe de France, il a accumulé les titres mondiaux dans deux épreuves, la vitesse par équipes entre 2006 et 2015, la vitesse individuelle entre 2009 et 2015.
«Le titre olympique me manque»
S'il n'a pu réaliser son rêve de devenir champion olympique de vitesse, un titre qui échappe à l'école française depuis près d'un demi-siècle (Daniel Morelon en 1972), il a décroché quatre médailles aux JO, trois d'argent et une de bronze, au fil de ses trois participations, à Pékin, Londres et Rio.
«Le titre olympique me manque», a reconnu dimanche le démarreur quasi-inamovible de l'équipe de France de vitesse. «Mais mon plus grand regret est d'avoir fait perdre un titre mondial à mes coéquipiers». Une référence aux deux titres mondiaux de 2011, en vitesse individuelle et par équipes, qui lui ont été retirés à cause de manquements à la géolocalisation dans le règlement antidopage.
Baugé, qui a coupé son activité en compétition à deux reprises après les JO de Londres et de Rio, est ensuite revenu sur les podiums. Notamment lors des derniers Mondiaux sur piste organisés en France, à Saint-Quentin-en-Yvelines, quand il avait enflammé le Vélodrome national en remportant deux médailles d'or.