Le PSG et Thomas Tuchel se sont séparés la veille de Noël. Et dix jours après cette séparation brutale, l’un des adjoints de l’entraîneur allemand, Zsolt Löw, s’en est notamment pris à Leonardo, pointant du doigt sa relation compliquée avec Tuchel et sa gestion du dernier mercato.
Après deux ans et demi à la tête du club parisien, Thomas Tuchel et son staff ont été remerciés au lendemain du large succès contre Strasbourg (4-0) précédant la trêve hivernale. Un sens du timing des plus surprenants pour l’ancien défenseur hongrois, qui ne s’attendait pas à une telle décision, alors que Paris occupait la 3e place de Ligue 1 et s’est qualifié pour les 8es de finale de la Ligue des champions après avoir terminé à la 1ère place de son groupe.
«Nous avons été surpris que le 23 décembre, après un match gagné 4-0 contre Strasbourg, le directeur sportif du club, Leonardo, nous dise qu’il ne comptait plus sur Thomas à l’avenir. Après avoir dû faire face à des difficultés considérables, fait quelque chose d'historique avec le PSG, avoir qualifié le club en Ligue des champions à l’automne, en étant dans le coup en championnat, la décision est un peu incompréhensible», a confié Löw dans un entretien au média hongrois Nemzeti Sport.
Pour étayer ses propos, il a mis en avant les résultats obtenus par le club parisien malgré l’accumulation de blessures ainsi que la crise sanitaire qui a perturbé une grande partie de la saison. «Nous avons été gênés par d’innombrables blessures tout au long de la saison, et nous avons également dû faire face au coronavirus, je pense que c’était une grande réussite professionnelle de clôturer l’année de cette façon. Nous avons surperformé, c’est la vérité», a-t-il ajouté.
Zsolt Löw a ensuite déploré la gestion du mercato estival, mené par Leonardo, avec les départs de joueurs importants comme Thiago Silva et Edinson Cavani qui n’ont pu être compensés malgré les venues d’Alessandro Florenzi, Danilo Pereira, Moïse Kean et Rafinha. «La période de transferts estivale ne s’est pas déroulée comme nous l’aurions souhaité. Les principaux départs ont eu lieu avant et juste après les matchs d’août, ils n’ont pas pu être remplacés correctement», a-t-il regretté.
Un départ devenu inéluctable
De quoi détériorer encore un peu plus les relations déjà très tendues entre Thomas Tuchel et le Brésilien. «Cela a également créé des tensions entre certains dirigeants de club et le staff, tout comme le fait que le directeur sportif pratiquait des principes de gouvernance différents de ceux de l’entraîneur. Je ne peux pas aller dans les détails, ils avaient des idées différentes dans de nombreux domaines, et la différence de point de vue s’est accrue avec le temps. Cela a conduit Leonardo à envisager l’avenir avec un staff différent», a expliqué Löw.
Et à six mois de la fin du contrat de l’ancien coach du Borussia Dortmund, un départ était même devenu inéluctable. «Soyons honnêtes, cela n’aurait pas été durable à long terme. Il valait mieux partir maintenant, presque au sommet», a-t-il lancé. Mais si les rapports étaient conflictuels avec Leonardo, tout se passait bien avec le président Nasser al-Khelaïfi. «Nous avons eu une très bonne relation avec lui, il a apprécié notre travail et nos résultats. Mais lorsqu’il a ramené Leonardo à Paris, il lui a laissé les mains libres. C’est avant tout le directeur sportif qui décidait. Al-Khelaïfi a envoyé deux messages ces derniers jours, écrivant des mots gentils. Il nous a remerciés pour ce que nous avions fait pour le club, soulignant que nous avions obtenu un succès historique, et a ajouté qu’il était fier», a-t-il assuré.
Une relation de confiance avait également vu le jour entre le staff et les joueurs. «L’un de nos plus grands succès est que les joueurs ont vu au fil du temps que nous étions capables de remporter des trophées. Je pense qu’une unité sans précédent est née au PSG. De Kylian Mbappé à Marco Verratti, de Presnel Kimpembe à Abdou Diallo, presque tous les joueurs m’ont envoyé un message de remerciements», a indiqué Zlost Löw. La page désormais tournée, il revient maintenant à Mauricio Pochettino de mener Paris vers de nouveaux sommets.