A chaque jour sa peine à Angers. Au lendemain de la condamnation de Stéphane Bahoken, pour violences conjugales et infraction routière, son coéquipier Farid El Melali a écopé, ce jeudi, de six mois de prison avec sursis pour trois faits d’exhibition sexuelle à l’encontre de deux jeunes femmes.
Les actes remontent à mars et avril dernier pendant le premier confinement. Selon les victimes, dont une vivait dans son immeuble, l’international algérien se serait exhibé et masturbé à leur vue. Placé en garde à vue une première fois le 4 mai, puis le 8 juillet, El Melali a reconnu les faits qui lui étaient reprochés.
Jugé en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, le joueur angevin, âge de 23 ans, a vu sa peine être assortie d’un sursis probatoire de 18 mois, d’une obligation de soins psychiatriques et d’une amende de 2 000 euros.
Il va également devoir indemniser les victimes pour les frais d’avocats ainsi que le préjudice moral subi. «Ma cliente a été particulièrement choquée, a confié l’avocate d’une des victimes. Il est venu deux jours de suite à la même heure devant sa fenêtre, ce qui lui a occasionné des crises d’angoisse. Ma cliente a décidé de déménager de son domicile après le confinement.»
La seconde jeune femme est quant à elle «encore terrorisée à l’idée de le revoir». «Elle travaille dans une brasserie du centre-ville et avait été tétanisée, contrainte d’arrêter son service, lorsqu’elle l’avait croisé», a déclaré son avocat.
Depuis le début de la saison, Farid El Melali n’a joué que 79 minutes en Ligue 1 avant d’être envoyé mi-octobre en équipe réserve pour deux semaines, en raison notamment de multiples retards à l’entraînement qui n’ont pas arrangé son cas.