Sa disqualification à l’US Open est de l’histoire ancienne. Rangée au rayon des mauvais souvenirs. A Rome, Novak Djokovic s’est réaffirmé, s’il en avait besoin, comme l’empereur du circuit et le grand favori de Roland-Garros, qui commence dimanche.
Dans la capitale italienne, le n°1 mondial a ajouté un 36e Masters 1000 à son palmarès pour détenir seul le record de sacres dans cette catégorie de tournoi devant Rafael Nadal (35). Il en a également profité pour étendre son invincibilité en 2020 (sans compter sa disqualification), lui qui avait déjà remporté l’Open d’Australie, le tournoi de Dubaï et le Masters 1000 de Cincinnati.
Le tout lors d’une saison particulièrement tourmentée avec la pandémie de coronavirus et marquée par les polémiques nées de l’organisation de l’Adria Tour, qui avaient précédé sa disqualification à Flushing Meadows. Sans que cela ne semble l’affecter, le Serbe reprenant le chemin des courts comme si de rien n’était.
Difficile dans ces conditions de ne pas l’imaginer soulever une deuxième Coupe des Mousquetaires Porte d’Auteuil le 11 octobre prochain, quatre ans après son unique titre à Paris. Même si tout n’a pas été parfait sur la terre battue romaine, où il a rencontré certaines difficultés, notamment en coup droit, tout en laissant échapper quelques gestes d’humeur. Mais il a su élever son niveau dans les moments opportuns.
«C’était une semaine éprouvante. Je ne pense pas avoir joué mon meilleur tennis, a-t-il affirmé. Je sais que j’en ai encore sous le pied et j’espère être capable d’élever mon niveau à Roland-Garros. Ce sera nécessaire si je veux aller loin dans ce tournoi.»
Et surtout barrer la route de Nadal qu’il considère toujours comme «le favori n°1» au regard de ses 12 titres sur l’ocre parisien malgré son élimination en quarts de finale à Rome. Sauf qu’avec le report du tournoi à l’automne, les conditions de jeu, avec peut-être de la pluie, des terrains humides et des rebonds moins hauts, ne devraient pas avantager le maître de lieux. «Il préfère les hauts rebonds, qu’il fasse chaud, que la balle aille vite», a souligné Djoko, qui s’attend à des conditions similaires à celles rencontrées en Italie.
Et ce ne sera pas sans lui déplaire. Car en plus de ses adversaires, Novak Djokovic a appris à maitriser les éléments.