Contre toute attente, l'ancien président de l'Olympique de Marseille Bernard Tapie a annoncé dans les colonnes du Parisien son soutien aux joueurs du Paris-Saint-Germain pour la finale de Ligue des Campions, dimanche 23 août, contre le Bayern de Munich.
«Ce n'est pas me défausser, mais c'est très compliqué avec deux équipes aussi proches l'une de l'autre», explique Bernard Tapie au Parisien. Mais «si je suis objectif, si vous m'aviez laissé, en début de saison, le choix de diriger une équipe pour gagner cette coupe, je n'aurais pas hésité : j'aurai pris le PSG. Cette équipe a tout pour la remporter».
Après un échec en 1991, et finalement une victoire en 1993 de la Ligue des Champions, l'ancien président de l'OM sait aujourd'hui que Paris a les clefs en main pour soulever la coupe. «La recette, elle s'appelle l'expérience».
Avant de poursuivre son explication : «en 1991, pour la première finale de l'OM, j'ai fait n'importe quoi. On n'avait aucun joueur ayant disputé une finale et on a commis l'erreur de s'enfermer entre nous. Résultat, on s'est mis une pression ridicule. Et ce qui pourrait être un merveilleux événement est devenu une souffrance. En 1993, on a fait le contraire. Le PSG, j'en suis sûr, va faire pareil. C'est-à-dire ? Paris sait qu'il possède des joueurs capables de gestes techniques exceptionnelles. Et ces mecs-là doivent chercher à s'amuser. Si Paris joue avec enthousiasme, il sera compliqué de rivaliser avec lui»
Un soutien qui passe mal pourtant dans les rangs des supporters de l'équipe de la cité phocéenne, qui rêvent de voir le club parisien chuter à la dernière marche de la compétition.
Un sentiment de compétition que Bernard Tapie trouve «ridicule». «Déjà, cela n'enlèvera pas notre victoire. Et aujourd'hui 80% des jeunes qui viennent au Stade Vélodrome en parlent, car leurs parents leur ont transmis cette histoire. Et c'est magnifique. Les supporters parisiens méritent de vivre, eux aussi, cette aventure afin qu'ils la transmettent ensuite à leurs enfants. C'est un événement extraordinaire que je souhaite à tout le monde de vivre», lâche l'ancien homme d'affaire.
Avant de conclure : «moi, j'ai envie que le PSG connaisse le bonheur de l'OM. Au contraire, cela va nous permettre de revivre nos émotions».