Alors que les manifestations se multiplient après la mort de George Floyd, la Nascar (la fédération de courses automobile américiaine) a annoncé l'interdition des drapeaux confédérés lors de toutes ses courses.
«La présence du drapeau confédéré aux événements de la Nascar va à l'encontre de nos engagements à fournir un environnement accueillant et inclusif pour tous les fans, nos compétiteurs et notre industrie», a expliqué l'organisme de course automobile. Cela, dans une déclaration publiée sur son site web quelques heures avant le début de l'une de ses courses sur le circuit de Martinsville, en Virginie.
Quelques jours auparavant, le 8 juin, le pilote afro-américain Bubba Wallace avait demandé à la Nascar d'interdire les drapeaux confédérés, perçus par beaucoup comme un symbole de l'esclavagisme et du racisme. «Personne ne doit se sentir mal à l'aise lorsqu'il participe à une course de Nascar. Cela commence par les drapeaux confédérés. Faites-les sortir d'ici, il n'y a pas de place pour eux», avait-il déclaré sur la chaîne de télévision américaine CNN.
UNE DECISION FELICITEE
L'interdiction a été applaudie par le maire de Charlotte, la ville de Caroline du Nord où se situe le Nascar Hall of Fame, temple qui rend hommage à ses meilleurs conducteurs, rapporte CNN. Du côté du milieu sportif, la joueuse de tennis américaine Billie Jean King a remercié la Nascar pour sa décision, bien qu'elle regrette qu'elle n'ait pas été prise plus tôt. Enfin, Bernice King, la fille de Martin Luther King, a réagi sur Tweeter : «#NASCAR, famille...».
Bubba Wallace a également partagé sa satisfaction suite à cette annonce : «Il y a beaucoup d'émotions sur la piste et en dehors, qui nous accompagnent. Ce soir, c'est quelque chose de spécial. Cette journée a été spéciale. Chapeau à la Nascar», a-t-il déclaré avant la course à Martinsville à la chaîne sportive Fox Sports 1. Le soir même, il a participé à celle-ci avec un tee-shirt et une voiture noirs, affichant tous deux le slogan et nom du mouvement «Black Lives Matter».