La Fédération allemande a suivi les recommandations de la Fifa. La DFB a indiqué, ce mercredi, qu’elle ne sanctionnerait pas les hommages de joueurs à George Floyd lors de matchs en Bundesliga.
Et elle ne le fera pas non plus si ces hommages venaient à se reproduire au cours des prochaines rencontres. «La fédération entend maintenir cette décision lors des prochaines journées (de championnat), même en cas de nouvelles actions antiracistes suite à la mort violente de George Floyd», a-t-elle assuré.
«Je salue expressément la décision clairvoyante de la commission de contrôle de la DFB et j’en suis très heureux», s’est félicité dans un communiqué Fritz Keller, président de la DFB, précisant que «les actions des joueurs ont notre respect et notre compréhension».
Un Carton jaune pour Jadon Sancho
Le week-end dernier, plusieurs joueurs avaient rendu hommage à George Floyd, décédé le 25 mai à Minneapolis (Etats-Unis) en répétant «I can't breathe» («Je ne peux pas respirer»), alors qu’il était maintenu à terre sous le genou d’un policier.
Dimanche, le jeune attaquant anglais du Borussia Dortmund Jadon Sancho (20 ans), tout comme le défenseur marocain Achraf Hakimi, avaient affiché un T-shirt portant l’inscription «Justice for George Floyd» après avoir marqué chacun un but. Sancho avait écopé d’un carton jaune pour avoir retiré son maillot, conformément au règlement, alors que Hakimi, qui l’avait juste soulevé, y avait échappé.
Le même jour, l’attaquant de Mönchengladbach Marcus Thuram, fils du champion du monde français 1998 Lilian Thuram, avait lui mis un genou à terre pour célébrer un but. Ce geste avait été popularisé par le joueur football américain Colin Kaepernick, devenu un porte-voix des protestations aux Etats-Unis contre les violences policières, notamment contre les minorités de couleur.
La veille, l’Américain Weston McKennie, qui évolue à Schalke 04, avait arboré un brassard «Justice pour George». L’attaquant français de Cologne Anthony Modeste avait lui montré les deux faces de sa main, blanche et noire, comme pour évoquer l’unité entre les peuples.
Face à ces hommages, la Fifa avait appelé les organisateurs de compétitions à faire preuve de «bon sens» et à tenir compte du «contexte». Elle a été entendue.