Le VAR a de plus en plus de détracteurs. Et parmi eux, le président de l’UEFA, Aleksander Ceferin, a été très critique avec l’arbitrage vidéo dans un entretien accordé, ce mercredi, au Mirror.
«Je n’étais pas un partisan de la vidéo à la base, j’étais sceptique et je dois dire que je ne suis pas convaincu des résultats», a-t-il déclaré au sujet de la technologie instaurée par son prédécesseur Michel Platini. Ceferin a pointé du doigt plusieurs problèmes. A commencer par le comportement des arbitres. «Certains arbitres en Angleterre ne vérifient même pas. En Italie, ils vérifient pendant une demi-heure. C’est un gâchis, déplore-t-il. Maintenant, vous voyez que les arbitres de touche ne se donnent même plus la peine de lever le drapeau. Ils attendent, attendent, attendent…»
Une attente qui n’est pas sans conséquence, notamment au moment de la célébration des buts. «Les joueurs ? Ils ne fêtent plus. Maintenant, ils attendent d’abord le VAR. Et comme je l’ai dit, personne ne peut expliquer lorsqu’il y a main ou non. Qu’est-ce qui est intentionnel ? L’arbitre n’est pas un psychiatre pour savoir si vous l’avez fait exprès ou non !», ajoute-t-il.
Avant de dresser un constat sans appel. «C’est un vrai bordel. Je ne pense pas que la tolérance ou un ou deux centimètres pour hors-jeu, par exemple, soit suffisante. Si vous avez un long nez, vous êtes hors-jeu, de nos jours. Les lignes tracées sont également subjectives», a dénoncé le président de l’UEFA. Devant tant d’imperfections, des améliorations sont à prévoir, surtout sur la question des hors-jeu. «Nous allons suggérer des changements. Et aussi pour nos arbitres aussi», confie-t-il. Mais «malheureusement il n’y a pas de retour en arrière possible».