Une simple formalité ? Deux jours après son succès inaugural face à l’Allemagne (78-74), l’équipe de France est opposée à la modeste Jordanie, ce mardi, lors de la deuxième journée de la Coupe du monde de basket en Chine.
Nation sans véritable référence au niveau mondial, la Jordanie participe seulement à sa deuxième Coupe du monde, neuf ans après sa première apparition en Turquie. Mais le Liban n’en avait pas davantage lorsqu’il s’était offert les Tricolores en 2006. D'où une certaine méfiance dans les rangs français. «Historiquement, on sait que l’équipe de France se met souvent au niveau de ses adversaires. C’est des matchs à la con parce que tu ne connais pas tes adversaires et eux vont donner leur vie. Il faut être vigilant et resté concentré sur nous et notre jeu pour ne pas se compliquer la tâche», a insisté Evan Fournier.
Sans faire une montagne de cette équipe jordanienne, considérée comme la plus faible du tournoi et emmenée par le pivot Ahmet Duverioglu et l’Américain naturalisé Dar Tucker, auteurs à eux deux de 58 points lors du court revers dimanche contre la République dominicaine (80-76), Nicolas Batum et ses coéquipiers jouent la prudence. «Elle s’est qualifiée pour la Coupe du monde, donc elle sait jouer au basket, a prévenu le capitaine tricolore. Elle a de bons joueurs. Il faut faire attention, être sérieux et faire le boulot.»
Et pour enchainer et s’ouvrir les portes du deuxième tour, Vincent Collet pourrait permettre à son banc de s’exprimer et de se rattraper. Car les remplaçants ont déçu contre les Allemands avec un apport trop insuffisant. A eux de ne pas laisser passer l’occasion pour prouver que le sélectionneur peut compter sur eux tout en laissant souffler un peu les titulaires dans une compétition où les rencontres s’enchaînent.
«On ne pourra pas forcer que sur le cinq majeur pendant toute une compétition, a concédé Paul Lacombe. Contre la Jordanie, mais aussi la République Tchèque (jeudi) qui, sans leur manquer de respect, seront moins forts que l’Allemagne, il faut pouvoir laisser les titulaires se reposer, leur montrer qu’on pourra les aider dans les moments importants.» Au Monégasque et aux autres de corriger le tir.
"Contre la Jordanie et la République Dominicaine, c'est des matchs pièges : on ne les connait pas bien, eux jouent le match de leur vie contre nous. Il faut qu'on soit concentré sur nous et notre jeu, pour ne pas se compliquer la tâche." pic.twitter.com/b4DSYtZ4Qh
— Team France Basket (@FRABasketball) September 2, 2019