Des occasions, des buts, une très belle ambiance et une large victoire. Les Bleues ne pouvaient pas espérer une meilleure entrée dans leur Coupe du monde, ce vendredi, dans un Parc des Princes à guichets fermés, contre une faible équipe de Corée du Sud (4-0).
Le froid, l’enjeu, la pression d’un premier match à domicile ou encore l'émotion, avec plusieurs joueuses les larmes aux yeux pendant la Marseillaise, auraient pu inhiber la bande à Corinne Diacre. Tout comme la présence sur le banc de Valérie Gauvin, puni pour des retards à l’entraînement. Mais il n’en a rien été. Bien au contraire. Elles ont attaqué la rencontre pied au plancher, confisquant le ballon dès les premières minutes à des Sud-Coréennes, qui l’ont très peu vu en première période. «On avait à cœur de bien démarrer la rencontre, de mettre beaucoup de pression sur l’adversaire et pourquoi pas ouvrir le score très rapidement», a confié au coup de sifflet final Elise Bussaglia.
Et le plan a été parfaitement exécuté, après moins de dix minutes de jeu, avec une reprise d’Eugénie Le Sommer qui, sur un service d’Amandine Henry et aidée par la barre transversale, a lancé les hostilités et réchauffé l’atmosphère grâce à son 75e but sous le maillot tricolore (9e). «C'est une grande fierté d'avoir inscrit le premier but de la compétition», a confié la buteuse tricolore.
Loin de relâcher l'étreinte, malgré cette rapide ouverture du score, les Bleues ont continué d'étouffer les Sud-Coréennes. Et sur un corner tiré côté droit, Wendie Renard s’est élevée plus haut que tout le monde au second poteau pour placer un coup de tête imparable (35e). La défenseuse lyonnaise, élue joueuse du match, a récidivé dans le temps additionnel pour s’offrir un doublé avec la copie conforme de son premier but, mais avec un ballon venu, cette fois, de la gauche (45e).
Victoire de l'Equipe de France !!! (4-0) #FRA #FRACOR #FiersdetreBleues pic.twitter.com/Xnkelj0Kna
— Equipe de France (@equipedefrance) June 7, 2019
Il n’en fallait pas plus pour ravir les 45 261 spectateurs présents dans l’antre parisienne et entendre descendre des tribunes les désormais célèbres «et un, et deux, et 3-0» nés un fameux soir de juillet 1998. Le chemin est encore long pour espérer embrasser le même destin que les Bleus d’Aimé Jacquet. Mais les coéquipières d’Amandine Henry, qui a clôturé le score d’une belle frappe enroulée en fin de rencontre (85e), ont parfaitement écrit le début de leur histoire. «On s’est procuré pas mal d’occasions, on a mis quatre buts, c’est une très bonne soirée pour nous», s'est félicitée Elise Bussaglia.
«On a mis tous les ingrédients nécessaires pour pouvoir gagner, et encore une fois on peut savourer, mais on n'a encore rien gagné, a insisté de son côté Wendie Renard. Il faut garder les pieds sur terre, récupérer et repartir au boulot dès demain.» Avec déjà en tête le deuxième match dans ce Mondial, dès mercredi, à Nice, face à une équipe de Norvège d’un tout autre niveau que la Corée du Sud qui pourrait leur ouvrir les portes des 8es de finale en cas de nouveau succès.