La Fédération australienne de rugby a annoncé ce vendredi 17 mai avoir rompu le contrat du joueur Israel Folau, après ses propos homophobes.
Une sanction synonyme de fin de carrière en Australie pour le rugbyman : Israel Folau ne pourra plus jouer, ni en sélection nationale, ni en championnat. Il ne pourra donc pas non pas participer au Mondial qui doit commencer en septembre au Japon.
Les juges de la Commission de discipline de la Fédération ont en effet estimé que l’arrière avait commis «une infraction de haut niveau du code de conduite des joueurs professionnels».
Multiples déclarations homophobes
Le 10 avril dernier, Israel Folau avait publié des propos homophobes sur son compte Instagram. «Ivrognes, homosexuels, adultères, menteurs, fornicateurs, voleurs, athées, idolâtres, l’enfer vous attend. Repentez-vous ! Seul Jésus peut vous sauver», avait publié le joueur, par ailleurs fervent chrétien évangéliste.
Il avait déjà suscité la controverse pour des propos du même acabit. Vivement opposé à la légalisation du mariage gay - adopté fin 2017 - il avait affirmé en avril 2018 que «l'enfer attendait les homosexuels à moins qu'ils ne se repentent de leurs péchés». A l'époque, il avait été convoqué mais pas sanctionné par la Fédération. Un mois après cet épisode, il publiait une vidéo d'un évangéliste américain mettant en garde contre le mariage homosexuel, évoquant des «perversions.
Dans un communiqué cité par L'Equipe, Israel Folau s’est dit «profondément attristé» par la décision de la fédération. Il a également fait part de son incompréhension, voyant dans cette sanction une attaque à sa liberté religieuse : «En tant qu’Australiens, nous naissons avec certains droits, notamment le droit à la liberté de religion et le droit à la liberté d’expression. La foi chrétienne a toujours fait partie de ma vie et je crois que mon devoir en tant que chrétien est de partager la parole de Dieu». «Soutenir mes convictions religieuses ne devrait pas empêcher ma capacité à travailler ou à jouer pour mon club et mon pays», a-t-il ajouté.
Le rugbyman a encore la possibilité de faire appel de la décision, d’ici à soixante-douze heures.