Des homosexuels et bisexuels ont été battus et détenus en Tchétchénie, selon un nouveau rapport de Human Rights Watch.
Selon le chef du réseau LGBT russe, Igor Kochetkov, près de 23 hommes, en majorité musulmans, ont été arrêtés dans la région entre décembre 2018 et avril 2019. La police de Grozny, capitale de la Tchétchénie, aurait au total rassemblé et maltraité jusqu’à 14 hommes entre décembre et janvier dernier.
Human Rights Watch a pu obtenir le témoignage de quatre hommes arrêtés par la police entre février et mars. Ils ont été soumis à des interrogatoires accompagnés de violences. Il ont réussi à s’enfuir de Tchétchénie par leurs propres moyens.
Les hommes ont confié à Human Rights Watch qu’au moins cinq autres hommes détenus avec eux avaient été arrêtés et maltraités parce qu’ils étaient soupçonnés d’être homosexuels.
L’ONGI a affirmé que les hommes avaient reçu des coups de pieds de la part de la police et qu’ils avaient également été frappés avec des bâtons et des tuyaux en polypropylène.
Trois autres détenus ont aussi été torturés à l’électricité et l’un d’eux a été violé avec un bâton. Sous la menace, les hommes ont été forcés de dénoncer les autres homosexuels qu’ils pourraient connaître.
«Les autorités russes devraient immédiatement enquêter sur la nouvelle vague de torture et d’humiliations infligées par la police tchétchène à des hommes qu’ils jugent homosexuels et, enfin, mener une enquête effective sur l’épuration de 2017», a déclaré Rachel Denber, Directrice adjointe de la division Europe et Asie Centrale à Human Rights Watch.
En 2017, une enquête a révélé que les autorités tchétchènes avaient arrêté et torturé plus de 100 hommes suspectés d’être homosexuels.
Cependant, le rapport Human Rights Watch n'affirme pas que cette dernière vague de violence a été préméditée par les dirigeants tchétchènes. Néanmoins, il souligne que les policiers «se sentent en liberté» pour arrêter des personnes qu’ils considèrent comme homosexuelles.