C'est un tout autre défi qui l'attend. Après avoir brillé du haut de ses 37 ans sur dur lors du premier trimestre, Roger Federer va désormais effectuer son retour sur la terre battue, pour la première fois depuis trois ans.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Suisse appréhende quelque peu ses retrouvailles avec la terre ocre. «C’est peu dire que je ne suis pas très confiant, je ne sais même plus comment on 'glisse' sur la terre battue», a d’ailleurs indiqué le vainqueur de Roland Garros 2009.
Il faut dire que Roger Federer et la terre battue, ce n’est pas forcément une affaire qui fonctionne. «Je n’ai pas joué un seule fois sur terre l’an dernier, a-t-il confié. L’année d’avant, j’avais dû jouer deux jours et en 2016, j’étais à Monte-Carlo et Rome, mais je ne m’étais pas bien senti du tout.»
La terre oui mais du repos d'abord
Il va avoir un mois complet pour préparer son retour prévu au Masters 1000 de Madrid (3-12 mai) et aux Internationaux de France (26 mai-10 juin), seuls tournois qu'il disputera sur cette surface. Même si le principal intéressé ne se met aucune pression. «Honnêtement, je n’ai aucune attente, a lancé le N°1 à la Race. Si cela se passe mal, tout le monde dira que c’était à prévoir. Au pire, cela m’aidera à être prêt physiquement pour la saison sur gazon.»
Mais avec le vainqueur de Dubaï et Miami, on le sait, tout est possible. Avec un Novak Djokovic qui sort d'un mois de mars catastrophique aux Etats-Unis (éliminations au 3e tour d’Indian Wells et en 8e à Miami) et un Rafael Nadal, certes maître incontesté de la terre battue, mais au physique toujours aussi fragile, Roger Federer est capable d'enrichir encore un peu plus son déjà fantastique palmarès (101 titres). Jimmy Connors et ses 109 titres peut commencer à trembler.