Pierre Camou, président de la Fédération française de rugby entre 2008 et 2016, est décédé mercredi à l'âge de 72 ans des suites d'une longue maladie, a indiqué la FFR.
Le dirigeant basque, prédécesseur de Bernard Laporte à la tête de la FFR, avait notamment initié la candidature de la France pour l'organisation du Mondial-2023, qu'elle a obtenue en novembre dernier.
La disparition de Pierre Camou a provoqué nombre de réactions dans l'Ovalie. Le club de Biarritz évoque «la triste semaine pour le rugby français», après le décès sur le terrain d'un joueur d'Aurillac (Pro D2), Louis Fajfrowski, vendredi dernier.
L'ancien international Yannick Bru, entraîneur adjoint des Bleus de 2012 à 2017, salue de son côté «un homme brillant, droit, intègre qui a toujours servi notre sport. Triste journée pour le rugby français».
Joueur et fondateur en 1963, puis président, de l'US Garazi (club de Saint-Jean-Pied-de-Port, devenu l'US Nafarroa), cet ancien banquier avait fait une carrière modèle dans les instances du rugby français: trésorier du comité de Côte Basque-Landes pendant 20 ans, il en avait pris la présidence en 1996.
Parallèlement, il avait été membre du bureau de la FFR, puis trésorier adjoint et enfin vice-président de 2000 à 2008 avant de succéder à Bernard Lapasset, nommé président de l'International Rugby Board (IRB).
Son bilan à la tête de la FFR a été en demi-teinte. Si l'équipe de France a atteint la finale de la Coupe du monde 2011 contre les All Blacks en Nouvelle-Zélande (8-7), elle a aussi subi l'une de ses plus grosses défaites quatre ans plus tard, également contre les All Blacks, lors du Mondial en Angleterre (62-13).
Parallèlement, Pierre Camou a été incapable d'imposer au sein de sa Fédération l'idée de la construction d'un grand stade de rugby, en banlieue parisienne, près d'Evry.
Il a été battu en décembre 2016 par l'actuel président, Bernard Laporte.